La prière

Chapitre 8 de « Notre Livre », de divers Esprits, psychographié par Francisco Cândido Xavier (pas encore traduit en français).


Pour l’intelligence qui a accepté la lumière de la foi vivante, en toutes circonstances, la prière sera :

Un temple – dont la douce intimité nous offrira la paix et l’abri.

Une source – dans laquelle nous pourrons soulager l’âme oppressée.

Une tour – à partir de laquelle nous pourrons percevoir de nouveaux horizons.

Un émetteur – qui projette notre message de souffrance ou de joie vers le Ciel.

Un champ – dans lequel nous semons les bénédictions de l’intercession et de l’amour.

Un passage – qui nous donne accès aux hauteurs plus élevées de la vie.

Un baume – qui guérit nos plaies intérieures.

Une lampe – que nous allumons pour le voyage.

Une sentinelle – qui nous protège contre le mal.

Une fleur – qui répand le parfum de notre espoir.

Un autel – où nous entendons la voix divine à travers notre conscience.

Un diapason – qui place nos désirs dans le ton sublime de la Volonté Céleste.

Jésus a toujours prié.

Que la prière soit la clarté du jour sur la route de nos destins.

Dans la joie de servir

Chapitre 42 de « Suis-moi » de l’Esprit Emmanuel, psychographié par Francisco Candido Xavier (livre pas encore traduit en français)


« Ainsi de vous ; lorsque vous aurez fait tout ce qui vous a été prescrit, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles ; nous avons fait ce que nous devions faire. » Jésus (Luc 17 10)

Garde ton âme dans la joie de servir.

Pour plus élevé que te paraisse le triomphe que tu détiens, ne réclame pas d’honneurs.

Si la terre s’estimait propriétaire de l’arbre qui donne du fruit à sa surface, et qu’elle ne lui offrait pas de support, elle n’obtiendrait rien de plus que sa propre élimination. Cependant, en étant attentive à la sève et à l’équilibre que la Sagesse Divine lui assurent, elle entre dans une coopération bénie et engendre la bénédiction qu’est la cueillette.

Tous les biens de la vie découlent de la Bonté de Notre Père.

Dans tes heures de réussite, médite les forces conjuguées qui te maintiennent. Pense à ceux qui t’aident et t’instruisent, à ceux qui te soutiennent et qui t’assurent.

S’enorgueillir des bonnes œuvres revient à assombrir sa vision en invoquant des hommages indus qui reviennent de droit à Dieu.

Laisse le Bien Suprême se servir de ta vie, à la manière d’un instrument loyal et docile.

Le violon, même celui dont la fabrication est la plus exquise, n’a pas de valeur propre. Cependant il devient grand par la fidélité avec laquelle il se livre aux mains de l’artiste qui le fait participer à l’exaltation de l’Harmonie Éternelle.

Lazare et le Riche

Chapitre 49 de Coffre de Lumière (« Escrinio de Luz », livre pas encore traduit du portugais), de l’Esprit Emmanuel psychographié par Chico Xavier, ch.49


Rappelons nous de la leçon de Jésus dans la Parabole pour ne pas passer à côté de la bénédiction de son contenu.

Lazare ne s’est pas hissé au paradis parce qu’il était pauvre et le Riche n’est pas descendu dans les abîmes de l’ombre parce qu’il avait cultivé la richesse parmi les hommes.

Le premier s’est élevé vers la gloire d’Abraham par l’humilité qu’il a démontré dans l’épreuve qu’il a reçue. Le second s’est jeté dans le tourment des ténèbres par la négligence dans laquelle il a profité de la position et de l’argent que le monde lui offrait.

Pendant que le Riche s’habillait de lin et de pourpre, Lazare montrait les plaies qui empoisonnaient sa chair. Pendant que le compagnon fortuné faisait des banquets, heureux, sans se rappeler du frère malheureux qui lui rendait visite, à sa porte, Lazare souffrant se contentait des ronces de l’angoisse, que les circonstances imposaient à sa sensibilité. Il était incapable de maudire le riche jouisseur, indifférent et sourd à des demandes.

Ce qui a déterminé le Ciel pour Lazare et l’expiation pour le Riche, c’est simplement leur attitude. Cela nous amène à méditer sur les opportunités de progrès et de sublimation que le Seigneur nous donne, de manière à ce demain nous ne nous trouvions pas dans la condition de l’accusé en notre for intérieur.

N’oublions pas que, même si les deux étaient séparés par des gouffres infranchissables, l’un dans la joie céleste et l’autre dans la souffrance infernale, ils pouvaient communiquer entre eux et d’entendre l’un à l’autre.

Rappelle toi que dans l’abondance et dans le manque, dans le confort ou dans une position inférieure, nous sommes toujours porteurs de la confiance de Dieu et que seule notre attitude envers la vie, en cultivant le bien là où nous serons, qui déterminera notre ascension vers la lumière et notre éloignement définitif du mal.

La tour

« Qui de vous en effet, s’il veut bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? » Jésus (Luc, 14 28)

Il est remarquable qu’à ce stade des enseignements évangéliques le Maître se soit référé à une tour pour symboliser l’effort d’élévation spirituelle de la créature.

La tour et la maison sont des constructions différentes. La première est une forteresse, la seconde est une habitation. La maison est accueillante, la tour élargit la vision.

Lorsqu’un homme de bien a intégré la connaissance spirituelle et met pratique ses principes sacrés, il se trouve chez lui et en même temps construit la tour divine de l’illumination.

Mais généralement on voit dans le monde une majorité de personnes qui ne se sont pas encore occupées de la construction de la maison intérieure et qui parlent chaleureusement de la tour dont ils sont encore très loin.

Le travail en profondeur d’élévation spirituelle n’est pas facile, mais il n’est pas juste de se contenter de lancer des projets sans avoir sérieusement l’intention de se construire.

Il est indispensable de faire ses comptes dans les jours difficiles de travail et de discipline.

Pour atteindre son but le sublime l’homme devra dépenser le patrimoine de ses vieux schémas. Il ne pourra faire ces dépenses qu’à travers le détachement sincère de la vanité humaine, avec beaucoup d’entrain dans le travail d’élévation de soi, de manière à aller au bout dignement.

Tu veux construire une tour de lumière divine ? C’est un juste idéal. Mais ne commence pas cet effort sans avoir d’abord construit ta maison intérieure.


Chapitre 15 du livre Âme et lumière de l’Esprit Emmanuel, psychographié par Francisco Cândido Xavier, pas encore paru en français.

Portrait maternel

De l’Esprit Maria Dolores, psychographié par Francisco Cândido Xavier (chapitre 3 du livre Instants dorés, pas encore traduit en français)


Longtemps après,

Dans le sombre tableau du Calvaire,

Judas, aveugle dans l’au-delà, errait solitaire…

Le paysage était triste,

Le ciel était brumeux…

Lassé du remords et de la souffrance,

Il s’était assis pour pleurer…

C’est alors qu’une noble femme des Plans Supérieurs,

Auréolée de célestes splendeurs

Qu’il ne parvenait pas à distinguer,

Arriva et caressa la tête du malheureux.

Puis sur un ton de profonde tendresse,

Presqu’en prière, elle lui dit :

– Mon fils, pourquoi pleures-tu ?

Ne me dites pas que vous ne savez pas – répondit celui-ci

Avec force colère,

Je suis mort et je suis vivant.

Je me suis tué et je suis à nouveau debout,

Sans consolation, sans foyer, sans amour et sans foi…

N’avez-vous pas entendu parler de Judas, le traître ?

C’est moi qui ai anéanti la vie du Maître…

Au début j’ai cru, moi,

Pouvoir faire de lui un roi,

Mais je n’ai fait que lui imposer

 Sacrifice, martyre et le sang de la croix.

Et ma vie se réduit à présent,

À l’affliction, au châtiment…

Eloignez-vous de moi enfin,

Laissez-moi endurer cet enfer sans fin…

Ne me posez pas de question, retirez-vous Madame,

Vous ne savez rien du chagrin qui m’habite,

Et jamais ne pénétrerez cette douleur sans limite…

Ce drame que je déplore n’appartient qu’à moi…

La dame, calme, toutefois répondit :

– Mon fils, je sais que tu souffres, je sais que tu luttes,

Je sais la douleur du remords qui t’assaille,

Je suis venue te dire qu’en tous lieux

Tu trouveras toujours l’amour en Dieu…

Et sereine elle ajouta :

– La bonté du Ciel ne condamne pas ;

Je viens en mère qui cherche en toi un fils aimé.

Souffre avec patience la douleur et l’épreuve ;

Tu auras bientôt une existence neuve…

Ne te sens jamais seul ou méprisé.

Judas l’interrompit et s’écria, surpris et grossier :

– Mère ? Ne venez pas ici avec vos sarcasmes mensongers.

Après m’être pendu à la branche d’un figuier,

Et m’être réveillé dans la douleur,

Ne pouvant plus m’échapper de la vraie vie,

Je suis allé chercher la force de vivre et de me consoler

Aux pieds de la pauvre mère qui m’a engendré !…

Elle m’a vu en pleurs et a écouté mes lamentations,

Mais elle a eu peur de ma dévastation.

Elle m’a expulsé criant vade retro,

M’a traité de monstre et, au final,

A dit que je n’étais

Qu’un Esprit du mal ;

Elle m’a condamné à un terrible déclassement,

En m’ordonnant de retourner sur le champ

Dans la région infernale d’où sans doute je venais…

Ah ! Je déteste le souvenir de l’horrible mère que j’avais…

Ne me parlez pas d’amour, ne me parlez pas de mères,

Je ne suis qu’un monstre dans la misère…

– Malgré tout – dit la dame doucement –

Tu as beau me récuser, pour moi cela ne change rien ;

Je t’aime mon fils, je t’aime et je veux bien

Voir ta vie à nouveau revêtue

De paix et de lumière, de foi et d’aspirations élevées…

Tu viendras avec moi sur la Terre,

Tu perdras peu à peu ton courroux fougueux,

Ton cœur baignera

Dans les eaux de l’oubli bienheureux.

Dans une nouvelle existence d’espérance,

Avec moi je t’amènerai

A un abri de paix,

Je te donnerai une nouvelle mère ! Pense et repose-toi !…

Et Judas, à ce moment précis,

Comme s’il avait oublié sa douleur infinie

Ou comme quelqu’un qui sort

D’un cauchemar atroce,

Demanda : – Qui êtes-vous ?

Pourquoi me parlez-vous ainsi, sachant que j’ai trahi ?

Vous êtes une femme divine, que l’amour irradie

Ou un ange céleste dont je pressens la lumière ?!…

Et elle, le dévisageant de front,

Répondit sans façon :

– Mon fils, je suis Marie, je suis la mère de Jésus.

Rendez à César ce qui est à César

Extrait de L’Evangile selon le Spiritisme chapitre XI – Aimer son prochain comme soi-même


5. Alors les Pharisiens s’étant retirés firent dessein entre eux de le surprendre dans ses paroles. – Ils lui envoyèrent donc leurs disciples avec les Hérodiens, lui dire : Maître, nous savons que vous êtes véritable, et que vous enseignez la voie du Dieu dans la vérité, sans avoir égard à qui que ce soit, parce que vous ne considérez point la personne dans les hommes ; – dites-nous donc votre avis sur ceci : Nous est-il libre de payer le tribut à César, ou de ne pas le payer ?

Mais Jésus, connaissant leur malice, leur dit : Hypocrites, pourquoi me tentez-vous ? Montrez-moi la pièce d’argent qu’on donne pour le tribut. Et eux lui ayant présenté un denier, Jésus leur dit : De qui est cette image et cette inscription ? – De César, lui dirent-ils. Alors Jésus leur répondit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

L’ayant entendu parler de la sorte, ils admirèrent sa réponse, et le laissant, ils se retirèrent. (Saint Matth., ch. XXII, v. de 15 à 22 ; Saint Marc, ch. XII, v. de 13 à 17.)

6. La question posée à Jésus était motivée par cette circonstance que les Juifs ayant en horreur le tribut qui leur était imposé par les Romains, en avaient fait une question religieuse ; un parti nombreux s’était formé pour refuser l’impôt ; le payement du tribut était donc pour eux une question irritante d’actualité, sans cela la demande faite à Jésus : «Nous est-il libre de payer ou de ne pas payer le tribut à César ?» n’aurait eu aucun sens. Cette question était un piège ; car, suivant sa réponse, ils espéraient exciter contre lui soit l’autorité romaine, soit les Juifs dissidents. Mais «Jésus, connaissant leur malice,» élude la difficulté en leur donnant une leçon de justice, et en disant de rendre à chacun ce qui lui est dû. (Voir l’introduction, article : Publicains.)

7. Cette maxime : «Rendez à César ce qui est à César,» ne doit point s’entendre d’une manière restrictive et absolue. Comme tous les enseignements de Jésus, c’est un principe général résumé sous une forme pratique et usuelle, et déduit d’une circonstance particulière. Ce principe est une conséquence de celui qui dit d’agir envers les autres comme nous voudrions que les autres agissent envers nous ; il condamne tout préjudice matériel et moral porté à autrui, toute violation de ses intérêts ; il prescrit le respect des droits de chacun, comme chacun désire qu’on respecte les siens ; il s’étend à l’accomplissement des devoirs contractés envers la famille, la société, l’autorité, aussi bien qu’envers les individus.

Le don oublié

L’attention générale se centrait sur une discussion concernant les dons que le Ciel distribue aux âmes sur la Terre. Le Seigneur commenta alors avec patience :

– Il y avait un homme baigné par la grâce du mérite qui reçut du Très Haut la permission de l’approcher de l’Ange Dispensateur des dons divins qui fleurissent dans le monde.

Devant le Ministre céleste, le chanceux mortel demanda l’offrande de la Jeunesse.

Il reçut la concession, mais très vite il s’aperçut que la jeunesse peut être forte et belle, mais quelle est aussi inexpérimentée et fragile spirituellement. Alors désintéressé, il retourna voir le sublime donateur et lui demanda la Richesse.

Il reçut l’abondance et en jouit pendant longtemps. Toutefois, il s’aperçut que la possession de grands patrimoines provoquait la jalousie maligne de tous. Il se lassa de défendre avec difficulté ses propres biens, et alla trouver l’Ange pour lui demander la Liberté.

Il se vit totalement libre. Mais, il fut assailli par de cruels démons invisibles qui perturbaient son parcours, en remplissant sa tête d’inquiétudes et de tentations.

Exténué par ce conflit intérieur qu’il vivait en permanence, il retourna voir le Céleste Pourvoyeur et lui demanda le Pouvoir.

Il entra en possession de ce nouveau don et fut revêtu d’une grande autorité. Il comprit cependant, plus tôt qu’il ne le pensait, que le commandement engendre la haine et la révolte dans les cœurs paresseux et incompréhensifs et, tourmenté par les blessures cachées de l’indiscipline et de la discorde, il se dirigea au bienfaiteur et lui implora l’Intelligence.

Toutefois, dans la condition de chercheur et d’homme de lettres, il perdit le reste de la paix qui lui restait. Il comprit rapidement qu’il ne pouvait pas semer la réalité comme il le souhaitait. Pour ne pas être victime de la réaction destructrice de ses propres protégés, il devait entourer une graine de vérité de mille fleurs de fantaisie passagère. Insatisfait de la situation, il revint voir l’Ange et lui demanda un Mariage Heureux.

Content de son nouveau sort, il se réconforta dans un nid domestique miraculeux et créa une gracieuse famille ; mais un jour, la mort apparut et lui vola sa compagne.

Angoissé par le veuvage, il s’en fut voir le Ministre de l’Éternel en affirmant qu’il s’était trompé une fois de plus et il lui demanda la grâce de la Santé.

Il reçut la concession. Néanmoins, après quelques années, vint la vieillesse défigurant son corps qui s’usa et se rida sans pitié.

Tourmenté et incapable maintenant de s’absenter de chez lui, l’Ange ami vint à sa rencontre et l’embrassant paternellement, il lui demanda quel nouveau don il avait l’intention de demander au Très Haut.

Le malheureux ne sut pas quoi répondre.

Que pouvait-il demander de plus ?

Ce fut alors que le glorieux messager lui expliqua que lui, le candidat au bonheur, avait oublié le plus grand de tous les dons qui peut soutenir un homme dans le monde, le don du Courage qui engendre l’enthousiasme et la bonne humeur pour le travail indispensable de chaque jour…

Jésus s’interrompit pendant quelques minutes. Ensuite, en souriant à la petite assemblée il finit :

-La Jeunesse est belle, la Fortune est agréable, la Liberté est admirable, le Pouvoir est brillant, l’Intelligence est respectable, le Mariage Heureux est saint, la Santé de la chair est bénie. Mais si l’homme n’a pas le Courage de faire face au bien et au mal de la vie humaine pour apprendre à se fortifier sur son parcours vers Dieu, les dons temporaires de l’expérience transitoire seront de bien peu d’utilité.

Et, prenant sur ses genoux un des enfants présents, il lui montra le firmament étoilé comme pour lui dire que seulement Là-haut le bonheur durable des créatures trouverait sa patrie véritable.


Chapitre 27 du livre Jésus chez vous, de l’Esprit Neio Lucio, psychographié par Francisco Cândido Xavier.

L’homme bon

De l’Esprit Emmanuel, dans le livre Religion des Esprits, psychographié par Francisco Cândido Xavier – En référence à la question n°918 du Livre des Esprits.


On raconte qu’une fois que Jésus eut narré la parabole du bon Samaritain, il fut à nouveau interpellé par le docteur de la loi qui allégua ne pas avoir compris complètement la leçon, et
d’une manière subtile lui demanda :

-Maître, que devrais-je faire pour être considéré comme un homme bon ?
Avec une patience admirable, le Seigneur lui répondit :

– Imagine-toi que le mutisme inhibe ta faculté de parler correctement, dis-toi combien tu serais reconnaissant si un compagnon prononçait à ta place les mots restés coincés dans ta bouche !

« Imagine-toi aveugle des suites d’une infirmité irrémédiable. Quelle joie serait la tienne de pouvoir te promener en prenant la main tendue qui viendrait soutenir ton pas incertain
et garantir ta sécurité !

« Imagine-toi tombé et découragé sur la voie publique, et tu verras combien tu apprécies la consolation des bras qui t’offrent leur aide sans manquer de respect pour tes souffrances.

« Imagine-toi frappé d’une maladie contagieuse et réfléchis à la satisfaction qui illuminerait ton cœur à la visite d’un ami qui viendrait te témoigner quelques minutes de solidarité.
« Imagine-toi en prison à souffrir de l’incompréhension du monde, et dis-toi combien tu serais ému par le geste de courage du frère qui chercherait à t’exprimer sa sympathie.
« Imagine-toi chez toi sans rien à manger, bravant l’amertume et la pénurie. Pense au bonheur qui serait le tien si subitement pour te soutenir quelqu’un t’apportait son aide sans te questionner sur ta croyance et sans exiger d’examen de conscience.

Imagine-toi dans l’erreur à subir les sarcasmes d’un grand nombre. Combien le baume de l’indulgence de ceux qui excuseraient ta faute te calmerait et t’encouragerait à recommencer !

« Imagine-toi fatigué et intempérant. Combien ne serais-tu pas reconnaissant envers ceux qui t’offriraient la prière du silence et une phrase de sympathie ! »

Puis, après un intervalle spontané, le divin ami lui demanda :

— A ton avis, dans de telles circonstances, quels auraient été les hommes bons ?
— Ceux qui auraient fait preuve de compréhension et de miséricorde envers moi – répondit l’interlocuteur.
— Alors — lui fit Jésus avec bonté -, va de l’avant et fais de même.