Foire aux questions

Est-ce que le spiritisme est une religion?

Oui et non.

Oui car le spiritisme vise le bonheur et la plénitude de l’homme par sa communion avec le bien, le beau et le bon. C’est le sens du mot religion, du latin religare, relier l’homme à Dieu.

Non dans le sens où le spiritisme ne s’attache pas à des symboles, rites ou liturgies et où il n’exige pas d’adhésion à des dogmes. Par son aspect scientifique et philosophique, le spiritisme est évolutif, ouvert aux interrogations et en perpétuelle construction.

Peut-on être spirite en étant adepte d’une religion?

Oui.

Toutes les religions bien pratiquées permettent à l’être humain de se relier à Dieu. Elles se rejoignent toutes au sujet de la survivance de l’âme, la pratique du bien ou l’importance de la prière.

Ainsi, le spiritisme ne s’oppose nullement aux religions, mais propose un éclairage logique sur des lois naturelles telles que la réincarnation, la loi de cause à effet ou la communicabilité des Esprits.

« […] Il n’y a pour l’homme d’étude aucun ancien système philosophique, aucune tradition, aucune religion à négliger, car tout renferme des germes de grandes vérités qui, bien que paraissant contradictoires les unes avec les autres, éparses qu’elles sont au milieu d’accessoires sans fondement, sont très faciles à coordonner, grâce à la clef que nous donne le spiritisme d’une foule de choses qui ont pu, jusqu’ici, vous paraître sans raison et dont aujourd’hui la réalité vous est démontrée d’une manière irrécusable. Ne négligez donc pas de puiser dans ces matériaux des sujets d’étude ; ils en sont très riches et peuvent contribuer puissamment à votre instruction. » (question 628 du Livre des Esprits).

Les spirites font-ils des « séances de spiritisme »?

Dans le langage courant, « faire du spiritisme » renvoie aux sessions où l’on demande à communiquer avec des Esprits, quels qu’ils soient, sans préparation et par curiosité pour le phénomène des communications médiumniques et pour les « révélations » que l’on espère recevoir de l’au-delà.

Le spiritisme porte un grand intérêt aux réunions de communication avec les Esprits, à condition qu’elles soient réalisées dans un but utile et charitable. Pour y parvenir avec assurance et équilibre, il est indispensable que les pensées du groupe soient en phase avec celles des bons Esprits, ce qui nécessite de l’assiduité, de l’étude, de la cohésion de groupe, de la bienveillance et un sincère désir de se rendre utile.

Le spiritisme peut-il m’aider à développer ma médiumnité?

La médiumnité est une faculté organique qui a existé de tous temps dans toutes les cultures. Le spiritisme propose des bases théoriques et pratiques qui peuvent grandement aider le médium à mieux comprendre ses perceptions, qui au début peuvent être une source de trouble et de confusion pour lui. Le spiritisme propose l’éducation de la médiumnité par l’écoute intérieure, la prière, la réforme morale et la connexion avec les guides spirituels, afin d’atteindre plus d’équilibre et d’harmonie nos vies et d’être en mesure d’exercer utilement notre sensibilité médiumnique.

Les spirites ont-ils des dogmes?

Non.

Les Esprits proposent un ensemble d’idées riche et cohérent qui a été compilé de manière pédagogique et méthodique par Allan Kardec au 19ème siècle, en 1019 questions, dans le Livre des Esprits. Le spiritisme se réfère donc au Livre des Esprits, aux autres œuvres d’Allan Kardec et aux œuvres qui ont suivi à travers des auteurs et des médiums tels que Léon Denis.

Ces références ne sont imposées à personne, il appartient à chacun de s’instruire et d’adhérer ou non à tout ou partie de la proposition des Esprits en se basant sur son expérience, sur ses lectures et sur ses investigations.

« […]Il n’y a de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison face à face à tous les âges de l’humanité. » (L’Evangile selon le Spiritisme, Allan Kardec).

Pourquoi le spiritisme se réfère autant à la Bible et à Jésus?

Le spiritisme est héritier de la sagesse du judaïsme et du christianisme, auxquels il apporte une nouvelle clé de lecture avec la notion de réincarnation et l’enseignement des Esprits.

« La parole de Jésus était souvent allégorique et en paraboles, parce qu’il parlait selon les temps et les lieux. Il faut maintenant que la vérité soit intelligible pour tout le monde. Il faut bien expliquer et développer ces lois, puisqu’il y a si peu de gens qui les comprennent et encore moins qui les pratiquent. Notre mission est de frapper les yeux et les oreilles pour confondre les orgueilleux et démasquer les hypocrites : ceux qui affectent les dehors de la vertu et de la religion pour cacher leurs turpitudes. L’enseignement des Esprits doit être clair et sans équivoque, afin que personne ne puisse prétexter ignorance et que chacun puisse le juger et l’apprécier avec sa raison. Nous sommes chargés de préparer le règne du bien annoncé par Jésus ; c’est pourquoi il ne faut pas que chacun puisse interpréter la loi de Dieu au gré de ses passions, ni fausser le sens d’une loi toute d’amour et de charité. » (question 627 du Livre des Esprits).

Pourquoi le spiritisme se réfère autant à des personnes et à des œuvres brésiliennes?

Les communications spirites ont existé partout et de tous temps. Par contre, le recueil structuré des enseignements des Esprits a été réalisé par Allan Kardec en France au 19ème siècle. De nombreux auteurs français et francophones ont contribué à ce mouvement, tels que Léon Denis, Gabriel Delanne et tant d’autres.

Le spiritisme a également fait des émules dans le monde entier et en particulier au Brésil, où il a rapidement trouvé un accueil favorable. Aujourd’hui les spirites sont estimés à environ 4 millions au Brésil. C’est dans ce pays qu’ont vu le jour des ambassadeurs du spiritisme tels que Francisco Cândido Xavier, dit Chico Xavier, ou Divaldo Pereira Franco, dont les œuvres sont parfaitement fidèles aux bases posées par Allan Kardec.

Le spiritisme emploie parfois des termes qui me heurtent, comme punition, châtiment, race ou doctrine.

Comme l’a écrit l’apôtre Paul dans la seconde lettre aux Corinthiens, la lettre tue, mais l’esprit vivifie. Les mots sont à mettre en lien avec leur époque, avec leur contexte et avec la globalité des œuvres, afin d’en saisir le message.

Les mots punition ou châtiment reviennent souvent dans la codification spirite pour désigner des expériences d’apprentissage parfois douloureuses, mais toujours bienveillantes.

Le mot race était employé au 19ème siècle pour désigner des peuples ou des groupes humains.

Enfin, Kardec parle souvent de doctrine spirite pour désigner l’étendue cohérente des enseignements proposés par les Esprits de la codification. Libre à chacun d’analyser et d’adopter ou non ces propositions à la lumière de sa propre raison, ce qui est aux antipodes d’un quelconque endoctrinement.