Le passé

Extrait de A la découverte de soi, chapitre 8, Les sicaires de l’âme, de l’Esprit Joanna de Ângelis et psychographié par Divaldo Pereira Franco


En général celui qui a commis des erreurs s’en afflige et pleure sur son passé. La conscience coupable, il se lamente.

Pourtant, le passé est passé et les causes des erreurs ne peuvent être ignorées ni conjurées. Il appartient à chacun de les atténuer et d’y mettre fin.

En analysant sereinement des événements malheureux de notre passé, nous prenons conscience des moyens d’atténuer leurs conséquences et de faire en sorte que nos opportunités et nos réalisations du présent produisent des effets propices à un futur plus équilibré.

A chaque instant, des réalisations salutaires peuvent se produire et s’enchaîner en une suite d’événements bienheureux.

Quiconque a commis des fautes ou créé des problèmes dans un passé proche a certainement aussi fait de bonnes choses et gagné en sympathie. Il a agressé et rendues certaines personnes malheureuses et, en même temps, il en a estimé et aimé d’autres, en tissant avec elles des liens amicaux et affectueux. Personne n’est dénué de vertus et de liens affectifs généreux.

Même lorsque des conflits surviennent comme effets de la réincarnation ou sous des formes pathologiques comme l’angoisse, la peur et l’insécurité sous l’aiguillon implacable du remord, la prise de conscience du bien déjà réalisé et que l’on pourra encore faire, agit comme un baume et permet une implication sincère dans la réhabilitation.

Le pardon de soi doit prévaloir lors que l’on examine les échecs qui sont survenus du fait du stade évolutif où l’on se trouvait alors. Si nous avions acquis d’avantage d’expérience, nous aurions agi différemment, sans précipitation ni inconséquence. Il faut savoir se pardonner à soi-même pour se libérer du sentiment de culpabilité.  Ce n’est pas cautionner un agissement, qu’il soit bon ou mauvais. C’est une occasion de grandir intérieurement, de réparer des dommages, d’accepter d’être ce que l’on est. Grâce à la compréhension de soi, pardonner aux autres devient plus facile. Les querelles sont naturellement vidées.

Dès lors, que nous ayons été victime ou bourreau, il devient nécessaire de travailler sur la culpabilité et de réparer le ressentiment engendré. Dans le premier cas, il faut considérer que les circonstances qui nous ont conduits à l’événement ne sont plus les mêmes. Des circonstances nouvelles appellent un comportement nouveau qui sera couronné de bons résultats. Un point de vue mental différent permet une vision différente des faits, plus favorable et bénéfique. Dans le second cas, où des personnes ont été lésées, l’étape suivante qui permet de se rééquilibrer et de se réconcilier avec l’offensé consiste à reconnaître ses erreurs.  Si l’acte est ancien, la volonté de rectifier son comportement agira sur la Loi de Cause à Effet, et apportera alors des réponses émotionnelles gratifiantes. Si ce passé est proche, des visualisations permettront la rencontre mentale avec l’offensé, incarné ou non. La présentation sincère et affectueuse de nos excuses en même temps que notre détermination à ne pas répéter nos erreurs est un précieux facteur d’équilibre.

Nous ne pouvons pas revenir en arrière, mais nous pouvons cependant examiner les faits pour en extraire le meilleur et ne pas générer de nouveaux éléments perturbateurs.

En marchant dans la rue, un homme sage fut violemment bousculé par un autre. Avant qu’il ait pu retrouver ses esprits, l’autre se mit à l’invectiver très en colère. Gardant son calme, l’homme attendit de pouvoir placer un mot puis lui dit : – Malheureusement je n’ai pas le temps d’analyser qui a bousculé qui. Si c’est vous qui m’avez bousculé, je vous excuse et si c’est le contraire je vous demande pardon. Il reprit alors son chemin en laissant le coléreux tout à sa honte.

L’idéal serait que la victime comprenne la situation et pardonne à son agresseur, mais ce n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est de regretter, de se rééquilibrer et de réparer les dommages causés.

Fort de l’expérience du présent, on aimerait souvent revenir sur le passé. Néanmoins, il est probable qu’avec la connaissance, mais sans ressources morales suffisantes, on n’aurait toujours pas bien agi.

Toute connaissance bien vécue et analysée est un atout précieux de l’expérience. Face à une situation négative, on apprend ce qu’il ne faut pas faire.

Leçon enregistrée, apprentissage assuré.

La technique de visualisation à des fins de récupération devra être répétée fréquemment jusqu’à ce que l’élément conflictuel disparaisse au profit de la confiance en notre capacité à mieux agir à l’avenir envers notre opposant.

Il est essentiel d’acquérir cette confiance intérieure et de permettre ainsi à la conscience d’être toujours en alerte pour guider notre conduite et nos actions. Ce comportement deviendra habituel et s’intègrera à notre personnalité qui jouira de l’harmonie qui découle d’une existence bien dirigée. Ce sera une manière d’unir l’ego au Self, en permettant au Moi profond, qui est l’Esprit, de commander le corps, de contrôler les réactions et les automatismes, les héritages de l’ordre de l’agressivité animale et les instincts primitifs encore prépondérants.

La marche est longue et enrichissante. Chaque étape franchie rapproche l’être du stade évolutif tant espéré.

La prière de guérison

Je Suis l’Amour, j’aime et je suis aimé.

Je Suis la Paix.

Par le pouvoir Divin et par l’Amour en moi, je décide de guérir mon corps, mon mental et mon esprit.

Je me pardonne les erreurs que j’ai commises car je n’ai pas pu ou je n’ai pas su agir autrement.

Je pardonne ceux envers qui j’ai éprouvé de la haine et je les accepte car ils ne pouvaient pas être tels que je le voulais.

Je les libère et je me libère des chagrins, des ressentiments, des attachements, des vices et des rancunes ; dorénavant je m’efforcerai de ne juger ni moi-même ni les autres.

Je mets le passé à sa place pour libérer mon futur.

Je remets maintenant mes douleurs et mes erreurs à toi oh Dieu Père Tout Puissant, pour que tu transformes tout en amour, santé, harmonie et paix.

J’ouvre mon cœur à ton amour et je te demande de m’envelopper avec ta lumière radieuse de manière à revitaliser chaque cellule de mon corps et chacune de mes pensées, de me créer une vie nouvelle pleine d’amour et de joie.

Je désire de tout mon Être cette guérison et aimerais aider à guérir les autres de manière à accomplir ma mission d’amour en cette vie.

Ainsi soit-il !

L’homme, dans ses différentes incarnations, conserve-t-il des traces du caractère physique des existences antérieures ?

Question 217 du Livre des Esprits – Allan Kardec


« Le corps est détruit et le nouveau n’a aucun rapport avec l’ancien. Cependant, l’Esprit se reflète sur le corps ; certes, le corps n’est que matière, mais malgré cela il est modelé sur les capacités de l’Esprit qui lui imprime un certain caractère, principalement sur la figure, et c’est avec vérité qu’on a désigné les yeux comme le miroir de l’âme ; c’est-à-dire que la figure, plus particulièrement, reflète l’âme ; car telle personne excessivement laide a pourtant quelque chose qui plaît quand elle est l’enveloppe d’un Esprit bon, sage, humain, tandis qu’il y a des figures très belles qui ne te font rien éprouver, pour lesquelles même tu as de la répulsion. Tu pourrais croire qu’il n’y a que les corps bien faits qui soient l’enveloppe des Esprits les plus parfaits, tandis que tu rencontres tous les jours des hommes de bien sous des dehors difformes. Sans avoir une ressemblance prononcée, la similitude des goûts et des penchants peut donc donner ce qu’on appelle un air de famille. »

Le corps que revêt l’âme dans une nouvelle incarnation n’ayant aucun rapport nécessaire avec celui qu’elle a quitté, puisqu’elle peut le tenir d’une tout autre souche, il serait absurde de conclure une succession d’existences d’une ressemblance qui n’est que fortuite. Cependant les qualités de l’Esprit modifient souvent les organes qui servent à leurs manifestations et impriment sur la figure, et même à l’ensemble des manières, un cachet distinct. C’est ainsi que sous l’enveloppe la plus humble, on peut trouver l’expression de la grandeur et de la dignité, tandis que sous l’habit du grand seigneur on voit quelquefois celle de la bassesse et de l’ignominie. Certaines personnes sorties de la position la plus infime prennent sans efforts les habitudes et les manières du grand monde. Il semble qu’elles y retrouvent leur élément, tandis que d’autres, malgré leur naissance et leur éducation, y sont toujours déplacées. Comment expliquer ce fait autrement que comme un reflet de ce qu’a été l’Esprit ?

Le regard spirite sur la pandémie de choléra en 1865

Cet article est extrait de la Revue Spirite de novembre 1865. Il est constitué d’un texte d’Allan Kardec et de deux communications du Dr Demeure (auteur spirituel) au sujet de la pandémie de choléra et des accusations portées contre le Spiritisme. Nous y trouvons de nombreuses leçons toujours actuelles en cette période de pandémie de coronavirus.


Le Spiritisme et le choléra

On sait de quelles accusations les premiers chrétiens étaient chargés à Rome ; il n’y avait pas de crimes dont ils ne fussent capables, pas de malheurs publics dont, au dire de leurs ennemis, ils ne fussent les auteurs volontaires ou la cause involontaire, car leur influence était pernicieuse. Dans quelques siècles d’ici on aura peine à croire que des esprits forts du dix-neuvième siècle aient tenté de ressusciter ces idées à l’égard des Spirites, en les déclarant auteurs de tous les troubles de la société, comparant leur doctrine à la peste, et en engageant à leur courir sus. Ceci est de l’histoire imprimée ; ces paroles sont tombées de plus d’une chaire évangélique ; mais ce qui est plus surprenant, c’est qu’on les trouve dans des journaux qui disent parler au nom de la raison, et se posent en champions de toutes les libertés, et de la liberté de conscience en particulier. Nous possédons déjà une assez curieuse collection des aménités de ce genre que nous nous proposons de réunir plus tard en un volume pour la plus grande gloire de leurs auteurs, et l’édification de la postérité. Nous serons donc reconnaissant à ceux qui voudront nous aider à enrichir cette collection en nous envoyant tout ce qui, à leur connaissance, a paru ou paraîtra sur ce sujet. En comparant ces documents de l’histoire du Spiritisme avec ceux de l’histoire des premiers siècles de l’Église, on sera surpris d’y trouver des pensées et des expressions identiques ; il n’y manque qu’une chose : les bêtes féroces du cirque, ce qui néanmoins est un progrès.

Le Spiritisme étant donc une peste éminemment contagieuse, puisque, de l’aveu de ses adversaires, il envahit avec une effrayante rapidité toutes les classes de la société, il a une certaine analogie avec le choléra ; aussi dans cette dernière levée de boucliers, certains critiques l’ont-ils facétieusement appelé le Spirito-morbus, et il n’y aurait rien de surprenant à ce qu’on ne l’accusât aussi d’avoir importé ce fléau ; car il est à remarquer que deux camps diamétralement opposés se donnent la main pour le combattre. Dans l’un, nous a-t-on assuré, on a fait frapper une médaille à l’effigie de saint Benoît qu’il suffit de porter pour se préserver de la contagion spirite ; on ne dit pas que ce moyen guérit ceux qui en sont atteints.

Il y a bien réellement une analogie entre le Spiritisme et le choléra, c’est la peur que l’un et l’autre causent à certaines gens ; mais considérons la chose à un point de vue plus sérieux ; voici ce qu’on nous écrit de Constantinople :

« … Les journaux vous ont appris la rigueur avec laquelle le terrible fléau vient de sévir dans notre cité et ses environs, tout en atténuant ses ravages. Quelques personnes, se disant bien informées, portent le nombre des cholériques décédés à 70 mille, et d’autres à près de cent mille. Toujours est-il que nous avons été rudement éprouvés, et vous pouvez vous figurer les douleurs et le deuil général de nos populations. C’est surtout dans ces tristes moments d’épidémie épouvantable que la foi et la croyance spirites donnent du courage ; nous venons tous d’en faire la plus véridique épreuve. Qui sait si nous ne devons pas à ce calme de l’âme, à cette persuasion de l’immortalité à cette certitude d’existences successives où les êtres sont récompensés selon leur mérite et leur degré d’avancement ; qui sait, dis-je, si ce n’est pas à ces croyances, bases de notre belle doctrine, que nous tous, Spirites de Constantinople, qui sommes, vous le savez, assez nombreux, devons d’avoir été préservés du fléau qui s’est promené, et se promène encore autour de nous ! Je dis ceci d’autant plus qu’il a été constaté, ici comme ailleurs, que la peur est le pré-dispositif le plus dangereux du choléra, comme l’ignorance en devient malheureusement la source contagieuse…

Repos jeune, avocat. »

Assurément il serait absurde de croire que la foi spirite soit un brevet de garantie contre le choléra ; mais comme il est scientifiquement reconnu que la peur, affaiblissant à la fois le moral et le physique, rend plus impressionnable et plus susceptible de recevoir les atteintes des maladies contagieuses, il est évident que toute cause tendant à fortifier le moral est un préservatif. On le comprend si bien aujourd’hui qu’on évite autant que possible, soit dans les comptes rendus, soit dans les dispositions matérielles, ce qui peut frapper l’imagination par un aspect lugubre.

Les Spirites peuvent sans doute mourir du choléra comme tout le monde, parce que leur corps n’est pas plus immortel que celui des autres, et que, lorsque l’heure est venue, il faut partir, que ce soit par cette cause ou par une autre ; le choléra est une de ces causes qui n’a de particulier que d’emmener un plus grand nombre de personnes à la fois, ce qui produit plus de sensation ; on part en masses, au lieu de partir en détail, voilà toute la différence. Mais la certitude qu’ils ont de l’avenir, et surtout la connaissance qu’ils ont de cet avenir, qui répond à toutes leurs aspirations et satisfait la raison, font qu’ils ne regrettent nullement la terre où ils se considèrent comme passagèrement en exil. Tandis qu’en présence de la mort, l’incrédule ne voit que le néant, ou se demande ce qu’il va en être de lui, le Spirite sait que, s’il meurt, il ne sera que dépouillé d’une enveloppe matérielle sujette aux souffrances et aux vicissitudes de la vie, mais qu’il sera toujours lui avec un corps éthéré inaccessible à la douleur ; qu’il jouira de perceptions nouvelles et de facultés plus grandes ; qu’il va retrouver ceux qu’il a aimés et qui l’attendent au seuil de la véritable vie, de la vie impérissable. Quant aux biens matériels, il sait qu’il n’en aura plus besoin et que les jouissances qu’ils procurent seront remplacées par des jouissances plus pures et plus enviables, qui ne laissent après elles ni amertume ni regrets. Il les abandonne donc sans peine et avec joie, et plaint ceux qui, restant après lui sur la terre, vont encore en avoir besoin. Il est comme celui qui, devenant riche, laisse ses vieilles défroques aux malheureux. Aussi dit-il à ses amis en les quittant : ne me plaignez pas ; ne pleurez pas ma mort ; félicitez-moi plutôt d’être délivré du souci de la vie, et d’entrer dans le monde radieux où je vais vous attendre.

Quiconque aura lu et médité notre ouvrage, le Ciel et l’enfer selon le Spiritisme, et surtout le chapitre sur les appréhensions de la mort, comprendra la force morale que les Spirites puisent dans leur croyance, en présence du fléau qui décime les populations.

S’en suit-il qu’ils vont négliger les précautions nécessaires en pareil cas, et se jeter tête baissée dans le danger ? Nullement : ils prendront toutes celles que commandent la prudence et une hygiène rationnelle, parce qu’ils ne sont point fatalistes, et que, s’ils ne craignent pas la mort, ils savent qu’ils ne doivent point la chercher. Or, négliger les mesures sanitaires qui peuvent en préserver serait un véritable suicide dont ils connaissent trop bien les conséquences pour s’y exposer. Ils considèrent comme un devoir de veiller à la santé du corps, parce que la santé est nécessaire pour l’accomplissement des devoirs sociaux. S’ils cherchent à prolonger la vie corporelle, ce n’est pas par attachement pour la terre, mais afin d’avoir plus de temps pour progresser, s’améliorer, s’épurer, dépouiller le vieil homme et acquérir une plus grande somme de mérites pour la vie spirituelle. Mais si, malgré tous les soins, ils doivent succomber, ils en prennent leur parti sans se plaindre, sachant que tout progrès porte ses fruits, que rien de ce que l’on acquiert en moralité et en intelligence n’est perdu, et que s’ils n’ont pas démérité aux yeux de Dieu, ils seront toujours mieux dans l’autre monde que dans celui-ci, alors même qu’ils n’y auraient pas la première place ; ils se disent simplement : Nous allons un peu plus tôt où nous serions allés un peu plus tard.

Croit-on qu’avec de telles pensées on ne soit pas dans les meilleures conditions de tranquillité d’esprit recommandées par la science ? Pour l’incrédule ou le douteux, la mort a toutes ses terreurs, car il perd tout et n’attend rien. Que peut dire un médecin matérialiste pour calmer chez les malades la peur de mourir ? Rien que ce que disait un jour l’un d’eux à un pauvre diable qui tremblait au seul mot de choléra : « Bah ! tant qu’on n’est pas mort il y a espoir ; puis, en définitive, on ne meurt qu’une fois, et c’est bientôt passé ; quand on est mort, tout est fini ; on ne souffre plus. » Tout est fini quand on est mort, voilà la suprême consolation qu’il donne.

Le médecin spirite, au contraire, dit à celui qui voit la mort devant lui : « Mon ami, je vais employer toutes les ressources de la science pour vous rendre la santé et vous conserver le plus longtemps possible ; nous réussirons, j’en ai l’espoir ; mais la vie de l’homme est entre les mains de Dieu, qui nous rappelle quand notre temps d’épreuve ici-bas est fini ; si l’heure de votre délivrance est arrivée, réjouissez-vous, comme le prisonnier qui va sortir de sa prison. La mort nous débarrasse du corps qui nous fait souffrir, et nous rend à la véritable vie, vie exempte de troubles et de misères. Si vous devez partir, ne pensez pas que vous soyez perdu pour vos parents et vos amis qui restent après vous ; non, vous n’en serez pas moins au milieu d’eux ; vous les verrez et vous les entendrez mieux que vous ne pouvez le faire en ce moment ; vous les conseillerez, les dirigerez, les inspirerez pour leur bien. Si donc il plaît à Dieu de vous rappeler à lui, remerciez-le de ce qu’il vous rend la liberté ; s’il prolonge votre séjour ici, remerciez-le encore de vous donner le temps d’achever votre tâche. Dans l’incertitude, soumettez-vous sans murmure à sa sainte volonté. »

De telles paroles ne sont-elles pas propres à ramener la sérénité dans l’âme, et cette sérénité ne seconde-t-elle pas l’efficacité des remèdes, tandis que la perspective du néant plonge le moribond dans l’anxiété du désespoir ?

Outre cette influence morale, le Spiritisme en a une plus matérielle. On sait que les excès de tous genres sont une des causes qui prédisposent le plus aux atteintes de l’épidémie régnante ; aussi les médecins recommandent-ils la sobriété en toutes choses, prescription salutaire, à laquelle bien des gens ont de la peine à se soumettre. En admettant qu’ils le fassent, c’est sans doute un point important, mais croit-on qu’une abstention momentanée puisse réparer instantanément les désordres organiques causés par des abus invétérés, dégénérés en habitude, qui ont usé le corps et l’ont, par cela même, rendu accessible aux miasmes délétères ? En dehors du choléra, ne sait-on pas combien l’habitude de l’intempérance est pernicieuse dans les climats torrides, et dans ceux où la fièvre jaune est endémique ? Eh bien ! le Spirite, par suite de ses croyances et de la manière dont il envisage le but de la vie présente et le résultat de la vie future, modifie profondément ses habitudes ; au lieu de vivre pour manger, il mange pour vivre ; il ne fait aucun excès ; il ne vit point en cénobite : aussi use-t-il de tout, mais n’abuse de rien. Ce doit être assurément là une considération prépondérante à ajouter à celle que fait valoir notre correspondant de Constantinople.

Voilà donc un des résultats de cette doctrine, à laquelle l’incrédulité jette l’injure et le sarcasme ; qu’elle bafoue, taxe de folie, et qui, selon elle, apporte la perturbation dans la société. Gardez votre incrédulité, si elle vous plaît, mais respectez une croyance qui rend heureux et meilleurs ceux qui la possèdent. Si c’est une folie de croire que tout ne finit pas pour nous avec la vie, qu’après la mort, nous vivons d’une vie meilleure, exempte de soucis ; que nous revenons au milieu de ceux que nous aimons ; ou encore de croire qu’après la mort nous ne sommes ni plongés dans les flammes éternelles, sans espoir d’en sortir, ce qui ne vaudrait guère mieux que le néant, ni perdus dans l’oisive et béate contemplation de l’infini, plût à Dieu que tous les hommes fussent fous de cette manière ; il y aurait parmi eux bien moins de crimes et de suicides.

De nombreuses communications ont été données sur le choléra ; plusieurs l’ont été à la Société de Paris ou dans notre cercle intime ; nous n’en reproduisons que deux, fondues en une seule, pour éviter les répétitions, et qui résument la pensée dominante du plus grand nombre.

Société de Paris. – Médiums, MM. Desliens et Morin

Puisque le choléra est une question d’actualité, et que chacun apporte son remède pour repousser le terrible fléau, je me permettrai, si vous le voulez bien, de donner également mon avis, bien qu’il me paraisse peu probable que vous ayez à en craindre les atteintes d’une manière cruelle. Cependant, comme il est bon qu’à l’occasion les moyens ne fassent pas défaut, je mets mon peu de lumière à votre disposition.

Cette affection, quoi qu’on en dise, n’est pas immédiatement contagieuse, et ceux qui se trouvent dans un endroit où elle sévit ne doivent pas craindre de donner leurs soins aux malades.

Il n’existe pas de remède universel contre cette maladie, soit préventif, soit curatif, attendu que le mal se complique d’une foule de circonstances qui tiennent, soit au tempérament des individus, soit à leur état moral et à leurs habitudes, soit aux conditions climatériques, ce qui fait que tel remède réussit dans certains cas et non dans d’autres. On peut dire qu’à chaque période d’invasion et selon les localités, le mal doit faire l’objet d’une étude spéciale, et requiert une médication différente. C’est ainsi, par exemple, que la glace, la thériaque, etc., qui ont pu guérir des cas nombreux dans les choléras de 1832, de 1849, et dans certaines contrées, pourraient ne donner que des résultats négatifs à d’autres époques et dans d’autres pays. Il y a donc une foule de remèdes bons, et pas un qui soit spécifique. C’est cette diversité dans les résultats qui a dérouté et déroutera longtemps encore la science, et qui fait que nous-mêmes ne pouvons donner de remède applicable à tout le monde, parce que la nature du mal ne le comporte pas. Il y a cependant des règles générales, fruits de l’observation, et dont il importe de ne pas s’écarter.

Le meilleur préservatif consiste dans les précautions de l’hygiène sagement recommandées dans toutes les instructions données à cet effet ; ce sont par-dessus tout la propreté, l’éloignement de toute cause d’insalubrité et des foyers d’infection, l’abstention de tout excès. Avec cela il faut éviter de changer ses habitudes alimentaires, si ce n’est pour en retrancher les choses débilitantes. Il faut également éviter les refroidissements, les transitions brusques de température, et s’abstenir, à moins de nécessité absolue, de toute médication violente pouvant apporter un trouble dans l’économie.

La peur, vous le savez, est souvent en pareil cas pire que le mal ; le sang-froid ne se commande pas, malheureusement, mais vous, Spirites, vous n’avez besoin d’aucun conseil sur ce point ; vous regardez la mort sans sourciller, et avec le calme que donne la foi.

En cas d’attaque, il importe de ne pas négliger les premiers symptômes. La chaleur, la diète, une transpiration abondante, les frictions, l’eau de riz dans laquelle on a mis quelques gouttes de laudanum, sont des médicaments peu coûteux et dont l’action est très efficace, si l’énergie morale et le sang-froid viennent s’y joindre. Comme il est souvent difficile de se procurer du laudanum en l’absence d’un médecin, on peut y suppléer, en cas d’urgence, par toute autre composition calmante, et en particulier par le suc de laitue, mais employé à faible dose. On peut d’ailleurs faire bouillir simplement quelques feuilles de laitue dans l’eau de riz.

La confiance en soi et en Dieu est, en pareille circonstance, le premier élément de la santé.

Maintenant que votre santé matérielle est mise à l’abri du danger, permettez-moi de songer à votre tempérament spirituel, auquel une épidémie d’un autre genre semble vouloir s’attaquer. Ne craignez rien de ce côté ; le mal ne saurait atteindre que les êtres à qui la vie vraiment spirituelle fait défaut, et déjà morts sur la tige. Tous ceux qui se sont voués sans retour et sans arrière-pensée à la doctrine y puiseront au contraire de nouvelles forces, pour faire fructifier les enseignements que nous nous faisons un devoir de vous transmettre. La persécution, quelle qu’elle soit, est toujours utile ; elle met au jour les cœurs solides, et si elle détache du tronc principal quelques branches mal attachées, les jeunes rejetons, mûris par les luttes dans lesquelles ils triompheront en suivant nos avis, deviendront des hommes sérieux et réfléchis. Ainsi donc bon courage ; marchez sans crainte dans la voie qui vous est tracée, et comptez sur celui qui ne vous fera jamais défaut dans la mesure de ses forces.

Docteur Demeure.

Un message d’espoir de l’Esprit Bezerra de Menezes pour les jours actuels et la pandémie que nous traversons

Ce message du Dr Bezerra de Menezes a été donné le 15/03/2020 par la psychophonie de Divaldo Pereira Franco. Le texte de la traduction en français se trouve en dessous de la vidéo.

N’hésitez pas à activer les sous-titres en français si jamais ils ne s’affichent pas.

Mes enfants,

Nous voici au zénith et au nadir de nos spéculations.

Nous n’avons jamais eu autant besoin de ce cher Berger et jamais l’humanité n’a manifesté autant d’amour que dans les jours actuels. L’amour envers la nature dans ses manifestations les plus diverses. En cet amour pour la nature, pour tout ce qui vibre et vit dans la nature. Nos frères de l’échelle zoologique, les animaux. Nos ennemis. Nos amis et nos frères. Il n’y a jamais eu une si belle et noble conscience des paroles de Jésus.

Car Il ne nous a pas laissé orphelins. Il a permis que les étoiles lumineuses tombent des cieux sur la Terre dans l’obscurité qui avait suivi la Révolution Française. Elles ont stimulé le monde aux chansons de liberté qui se sont élevées dans les Amériques, brisant les chaînes du colonialisme que l’humanité continue d’une certaine manière à imposer dans la société souffrante.

A aucune époque Jésus n’a autant été exalté et à la fois combattu ; cela mérite réflexion de notre part. Exultons et n’ayons pas peur. La mort n’est pas la fin, elle est la grande libératrice de l’esclavage de la chair. Ne vous inquiétez pas trop de la présence pandémique du virus, dont le moment sera compris plus tard avec ses raisons, ses origines et le pourquoi de son arrivée maintenant, nous causant panique et douleur.

Vous qui connaissez Jésus, gardez le respect aux lois en respectant les précautions recommandées par les autorités sanitaires. Mais n’occultez pas votre main secourable aux souffrants, ne niez pas la parole libératrice à ceux qui se préparent à affronter l’immortalité. Ne sortez pas de là où vous avez été placés, par une inutile et trompeuse tentative d’empêcher la contamination. Recherchez la pureté intérieure et surtout nourrissez vous de la foi dynamique, courageuse et gentille, en aimant tout le monde, en évitant les passions qui divisent et en recherchant les expériences qui unissent.

Aujourd’hui peut-être plus que jamais Jésus a besoin de vos mains, de parler par vos lèvres, de sentir la chaleur de votre compassion et la miséricorde de vos sentiments. Le grand antidote pour les maux est l’amour responsable, l’amour dynamique, l’amour qui donne et qui ne se soucie pas de recevoir ne serait-ce qu’un sourire du bénéficiaire. Ne pensez pas que vous êtes seuls. Les cieux envoient leurs ambassadeurs pour que l’échange entre incarnés et désincarnés se fasse beaucoup plus facilement. Prenez soin de synchroniser vos Esprits avec ceux qui administrent les vies et évitez de descendre votre pensée vers les pages de l’agonie où se trouvent les forces outrageantes qui sont en train de produire ces douleurs par nécessité de l’évolution de la planète. Allez et prêchez, comme avait dit Jésus aux cinq cents de Galilée. Prêchez par l’exemple, par la parole illuminée et par l’exemple d’abnégation. Les forces vives de l’Univers sont avec nous, dans le doux échange avec vous. Allez et aimez. Au nom des Esprits spirites, nous supplions le Seigneur de nous bénir et de nous garder en paix. Ce sont les vœux du très humble et paternel serviteur Bezerra.

L’eau fluidifiée

Message de l’Esprit Emmanuel dans le livre « Suis-moi », psychographié par Francisco Cândido Xavier


« Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. » Jésus (Mathieu 10, 42).

Cher ami, en parlant de la bénédiction du verre d’eau fraîche en son nom, Jésus n’évoquait pas seulement la compassion du quotidien, qui apaise la soif ordinaire. Le propos du Maître se référait à des valeurs spirituelles plus profondes.

L’eau est un des corps les plus simples et réceptifs de la Terre. Il est en quelque sorte la base pure sur laquelle la médication du Ciel peut s’imprimer à travers des ressources substantielles d’assistance au corps et à l’âme, bien que ce processus soit invisible aux yeux physiques.

La prière d’intercession et la pensée bienveillante représentent des irradiations de nos meilleures énergies.

La créature qui prie ou qui médite extériorise des pouvoirs, des émanations et des fluides qui pour le moment échappent à l’intelligence ordinaire. L’eau potable reçoit clairement notre influence, condensant des lignes de force magnétique et des principes électriques qui soulagent et soutiennent, aident et guérissent.

La source qui jaillit du cœur de la Terre et l’oraison qui monte du fond de l’âme opèrent des miracles lorsqu’elles s’unissent dans la diffusion du bien.

L’Esprit qui s’élève vers le Ciel est une antenne vivante qui capte des potentiels de nature supérieure à distribuer au bénéfice de tous ceux qui suivent sa trace. Personne ne se voit refuser ce soutien.

Pour aider autrui et soi-même il suffit de bonne volonté et de confiance positive.

Reconnaissons donc qu’en se référant simplement à l’eau donnée au nom de sa mémoire, le Maître se référait à la valeur réelle de ce geste au bénéfice de la chair et de l’esprit à chaque fois qu’ils s’attardent dans des zones toxiques.  Ainsi, si tu souhaites le soutien des Amis Spirituels pour tes besoins psycho-physiologiques ou pour résoudre des problèmes de santé et d’équilibre chez tes compagnons, place ton récipient d’eau cristalline face à tes prières, espère et fais confiance. La rosée du Plan Divin magnétisera le liquide de ses rayons d’amour sous forme de bénédictions et tu réaliseras alors la consécration de l’enseignement sublime du verre d’eau pure, béni des Cieux.

Des influences spirituelles subtiles

Message de l’Esprit André Luiz psychographiée par Waldo Vieira dans le livre « Etudie et vis ».


Chaque fois que tu sentiras en toi une tendance au défaitisme qui perdure sans raison physique ou morale évidente, envisage l’hypothèse d’une influence spirituelle subtile.

Vois clair en toi, de manière à aider les Guides Spirituels à te secourir. C’est là la véritable occasion de recourir à l’humilité, à la prière et aux passes.

Comme facteurs caractéristiques de cet état d’âme, nous pouvons citer :

  • La difficulté à orienter ses idées vers des thèmes positifs ;
  • Le manque de climat intime propice à l’élévation des sentiments par la prière ou la concentration sur une lecture édifiante ;
  • Des troubles inexplicables, de la tristesse sans motif avec le pressentiment d’un désastre imminent ;
  • Des tensions contenues, faute de quelqu’un ou de quelque chose sur quoi se décharger ;
  • Le pessimisme, la mauvaise humeur, les récriminations, l’hypersensibilité et la tendance à condamner ceux qui ne sont pas coupables. 
  • L’interprétation outrée des faits et des attitudes (les siennes ou celles des autres), alors que l’on sait pertinemment que ce n’est pas vrai.
  • L’hyperémotivité ou la dépression confinant aux larmes ;
  • Le désir d’assumer le rôle de la victime ou d’adopter une position absurde d’auto flagellation ;
  • Le refus d’admettre que l’on subit une influence spirituelle alors que quelque temps plus tard, sous l’action d’une force nouvelle, on ressent des regrets, l’état mental se recompose et, bien souvent, il est trop tard pour corriger l’erreur commise.

Il s’agit toujours d’une action discrète et occasionnelle de la part du désincarné, qui ne se fait pas remarquer de l’incarné du fait de la subtilité du procédé.

L’Esprit responsable peut être quasiment inconscient de ses actes à tel point que les agissements négatifs peuvent être perçus comme provenant de soi-même.

Quant à celui qui est conscient de son influence, son action a été minutieusement préméditée, parfois des jours et des semaines avant l’assaut sournois conçu à l’occasion d’une rencontre, d’une conversation, de la réception d’une lettre, au détour d’une négociation ardue et d’une crise imprévue au travail.

Il est difficile de dire ce qui est le plus dommageable pour l’Humanité : les obsessions individuelles ou collectives flagrantes, celles que tout le monde perçoit et aide à combattre ou à isoler, ou bien ces obsessions en demi-teinte chez des êtres à moitié obsédés, et qui passent inaperçues alors qu’elles sont beaucoup plus fréquentes. Elles sapent les énergies d’un seul être imprudent mais influencent le parcours d’une multitude d’autres personnes.

Combien de querelles, de séparations et d’échecs ne voit-on pas surgir ainsi ?

Penche-toi sur ta vie et vérifie si au cours des quinze derniers jours tu n’as pas présenté à un moment donné des caractéristiques d’influence spirituelle subtile. Examine-toi et viens ainsi à ton secours.

Santé et équilibre

Message d’André Luiz dans « Passos da vida », psychographié par Francisco Cândido Xavier


Pour t’assurer santé et équilibre, prends les engagements suivants:

  • Remets-t’en à la volonté de Dieu chaque jour par la prière, et préserve la paix de ta conscience en te protégeant du sentiment de culpabilité.
  • Donne le meilleur de toi même dans tout ce que tu fais.
  •  Maintiens ton cœur et ton esprit, ton attitude et tes paroles, tes actions et tes gestes sous l’inspiration constante du bien.
  • Sers tes semblables de manière désintéressée, à la hauteur de tes forces.
  • Réjouis-toi du bonheur d’autrui.
  • Oublie les conversations et propos négatifs que tu as pu lire ou entendre.
  • Offre toujours un peu de joie ou d’espoir à toute personne que tu côtoies.
  • Apprécie les nobles qualités des gens autour de toi, et encourage-les à les développer.
  • Oublie les raisons de te plaindre, quelles qu’elles soient.
  • Vis dans le travail et l’étude, pour agir de façon constructive à ta propre amélioration et te perfectionner afin de ne pas te trouver en butte aux failles probables et aux éventuelles erreurs des autres.