Le Monde

Ne condamne pas le monde
Mais soutiens-le plutôt.

D’où vient la table qui te nourrit
Sinon de la Terre ?

Dans la chimie du sol,
Les fleurs font du parfum.

Regarde l’humble vers,
Qui à grand effort produit la soie.

La Terre demande à être aidée,
Pas à être censurée.

N’oublie pas que le monde
Est une création de Dieu.


Texte issu du chapitre 17 du livre « Sers durant l’attente » de l’esprit Emmanuel, psychographié par Francisco Cândido Xavier (non traduit en français).

Dans la joie de servir

Chapitre 42 de « Suis-moi » de l’Esprit Emmanuel, psychographié par Francisco Candido Xavier (livre pas encore traduit en français)


« Ainsi de vous ; lorsque vous aurez fait tout ce qui vous a été prescrit, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles ; nous avons fait ce que nous devions faire. » Jésus (Luc 17 10)

Garde ton âme dans la joie de servir.

Pour plus élevé que te paraisse le triomphe que tu détiens, ne réclame pas d’honneurs.

Si la terre s’estimait propriétaire de l’arbre qui donne du fruit à sa surface, et qu’elle ne lui offrait pas de support, elle n’obtiendrait rien de plus que sa propre élimination. Cependant, en étant attentive à la sève et à l’équilibre que la Sagesse Divine lui assurent, elle entre dans une coopération bénie et engendre la bénédiction qu’est la cueillette.

Tous les biens de la vie découlent de la Bonté de Notre Père.

Dans tes heures de réussite, médite les forces conjuguées qui te maintiennent. Pense à ceux qui t’aident et t’instruisent, à ceux qui te soutiennent et qui t’assurent.

S’enorgueillir des bonnes œuvres revient à assombrir sa vision en invoquant des hommages indus qui reviennent de droit à Dieu.

Laisse le Bien Suprême se servir de ta vie, à la manière d’un instrument loyal et docile.

Le violon, même celui dont la fabrication est la plus exquise, n’a pas de valeur propre. Cependant il devient grand par la fidélité avec laquelle il se livre aux mains de l’artiste qui le fait participer à l’exaltation de l’Harmonie Éternelle.

La tour

« Qui de vous en effet, s’il veut bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? » Jésus (Luc, 14 28)

Il est remarquable qu’à ce stade des enseignements évangéliques le Maître se soit référé à une tour pour symboliser l’effort d’élévation spirituelle de la créature.

La tour et la maison sont des constructions différentes. La première est une forteresse, la seconde est une habitation. La maison est accueillante, la tour élargit la vision.

Lorsqu’un homme de bien a intégré la connaissance spirituelle et met pratique ses principes sacrés, il se trouve chez lui et en même temps construit la tour divine de l’illumination.

Mais généralement on voit dans le monde une majorité de personnes qui ne se sont pas encore occupées de la construction de la maison intérieure et qui parlent chaleureusement de la tour dont ils sont encore très loin.

Le travail en profondeur d’élévation spirituelle n’est pas facile, mais il n’est pas juste de se contenter de lancer des projets sans avoir sérieusement l’intention de se construire.

Il est indispensable de faire ses comptes dans les jours difficiles de travail et de discipline.

Pour atteindre son but le sublime l’homme devra dépenser le patrimoine de ses vieux schémas. Il ne pourra faire ces dépenses qu’à travers le détachement sincère de la vanité humaine, avec beaucoup d’entrain dans le travail d’élévation de soi, de manière à aller au bout dignement.

Tu veux construire une tour de lumière divine ? C’est un juste idéal. Mais ne commence pas cet effort sans avoir d’abord construit ta maison intérieure.


Chapitre 15 du livre Âme et lumière de l’Esprit Emmanuel, psychographié par Francisco Cândido Xavier, pas encore paru en français.

Le vieux levain

Chapitre 64 de Vigne de Lumière, de l’Esprit Emmanuel, psychographié par Francisco Cândido Xavier.


« Purifiez-vous du vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle. » – Paul. (I Corinthiens 5 : 7)

Il existe de vieilles fermentations de nature mentale qui sont des poisons dangereux pour l’équilibre de l’âme.

Très souvent, nous observons des compagnons tourmentés par une identification intime avec le passé, toujours prisonniers des ombres de leurs nombreuses réincarnations.

Cependant, il se trouve que, sur terre, les incarnés pour la plupart n’ont pas eu une vie antérieure respectable et digne d’où ils puissent tirer les fruits d’une quelconque exemplarité chrétienne.

Presque tous, nous nous sommes enivrés de la sève mensongère de la vanité à gérer des biens en ce monde, quand nous ne nous grisions pas du vin destructeur du crime, alors que nous étions invités à obéir aux œuvres du Seigneur.

Celui qui dispose de suffisamment de forces et de lumière pour connaître des expériences fracassantes et comprendre sa propre infériorité en relisant les pages vivantes de son passé peut en tirer quelque utilité. Cependant, les apprentis de cet ordre sont encore rares à pouvoir réaliser un travail de récapitulation dans la chair, où la compassion divine accorde au travailleur réprouvé la bénédiction de l’oubli pour valoriser de nouvelles initiatives.

Par conséquent, ne garde pas le vieux levain dans ton cœur.

Chaque jour nous convie à une vie plus noble et plus élevée.

Transformons nous à la clarté du bien infini pour que nous soyons une nouvelle masse spirituelle entre les mains de Notre Seigneur Jésus.

L’homme bon

De l’Esprit Emmanuel, dans le livre Religion des Esprits, psychographié par Francisco Cândido Xavier – En référence à la question n°918 du Livre des Esprits.


On raconte qu’une fois que Jésus eut narré la parabole du bon Samaritain, il fut à nouveau interpellé par le docteur de la loi qui allégua ne pas avoir compris complètement la leçon, et
d’une manière subtile lui demanda :

-Maître, que devrais-je faire pour être considéré comme un homme bon ?
Avec une patience admirable, le Seigneur lui répondit :

– Imagine-toi que le mutisme inhibe ta faculté de parler correctement, dis-toi combien tu serais reconnaissant si un compagnon prononçait à ta place les mots restés coincés dans ta bouche !

« Imagine-toi aveugle des suites d’une infirmité irrémédiable. Quelle joie serait la tienne de pouvoir te promener en prenant la main tendue qui viendrait soutenir ton pas incertain
et garantir ta sécurité !

« Imagine-toi tombé et découragé sur la voie publique, et tu verras combien tu apprécies la consolation des bras qui t’offrent leur aide sans manquer de respect pour tes souffrances.

« Imagine-toi frappé d’une maladie contagieuse et réfléchis à la satisfaction qui illuminerait ton cœur à la visite d’un ami qui viendrait te témoigner quelques minutes de solidarité.
« Imagine-toi en prison à souffrir de l’incompréhension du monde, et dis-toi combien tu serais ému par le geste de courage du frère qui chercherait à t’exprimer sa sympathie.
« Imagine-toi chez toi sans rien à manger, bravant l’amertume et la pénurie. Pense au bonheur qui serait le tien si subitement pour te soutenir quelqu’un t’apportait son aide sans te questionner sur ta croyance et sans exiger d’examen de conscience.

Imagine-toi dans l’erreur à subir les sarcasmes d’un grand nombre. Combien le baume de l’indulgence de ceux qui excuseraient ta faute te calmerait et t’encouragerait à recommencer !

« Imagine-toi fatigué et intempérant. Combien ne serais-tu pas reconnaissant envers ceux qui t’offriraient la prière du silence et une phrase de sympathie ! »

Puis, après un intervalle spontané, le divin ami lui demanda :

— A ton avis, dans de telles circonstances, quels auraient été les hommes bons ?
— Ceux qui auraient fait preuve de compréhension et de miséricorde envers moi – répondit l’interlocuteur.
— Alors — lui fit Jésus avec bonté -, va de l’avant et fais de même.

Cet inconnu qu’est l’Au-delà

De l’Esprit Emmanuel dans le livre « Ecrin de lumière » psychographié par Chico Xavier.


Mes chers amis, que Dieu vous donne beaucoup de paix spirituelle dans votre cheminement de chaque jour.

Je connais l’impatience avec laquelle beaucoup d’entre vous frappent à la porte en quête de révélations ; je connais vos aspirations et j’ai déjà éprouvé ce même désir infini.

L’homme sera toujours confronté à cet inconnu qu’est l’Au-delà et sera saisi d’angoisses indicibles lorsqu’il s’éloignera de l’aliment spirituel, qui est la matière première de la vie extérieure. C’est ce qui se produit sur la scène de votre siècle rempli d’événements d’une profonde signification scientifique et philosophique. Vous êtes entourés de réalisations et de machines, vous êtes enthousiasmés par des idées politiques, mais vous demeurez au bord d’abîmes qui sapent les siècles de réalisations.

L’homme moderne a grandi dans le domaine des réalisations purement intellectuelles, en avançant dans la maîtrise de l’organisation matérielle. Pourtant, derrière des montagnes de livres et tout au long des traités patiemment élaborés dans l’ombre des laboratoires, l’intelligence humaine se cache et préfère la mort. La science, qui a sondé le monde du sous-sol à la stratosphère, n’a pas pu dominer le volcan de la mort. Vingt siècles de pensée chrétienne n’ont pas suffi. Des milliers de messages de la Providence Divine ont été transformées en choses utiles à la civilisation, qui ont adouci les épisodes de dévastation et de misère. Mais ne nous lamentons pas. Nous ne nous référons à une telle débâcle que pour exalter la grandeur de l’expérience spirituelle.

L’homme de nos philosophies actuelles, centré sur l’économie, ne peut pas subsister dans le cadre de l’évolution divine. L’homme est Esprit avant tout. La Terre est notre école millénaire qui attend, résignée, que nous atteignions la maturité des sentiments.

C’est pour cela que vous avez accouru à la présente réunion, poussés pour la plupart par le désir d’ausculter l’inconnu. C’est pour cela que vous espériez des phénomènes qui vous transformeraient entièrement. Au fond, mes amis, vous désirez la foi, vous voulez toucher à la certitude. Cependant, la curiosité ne peut pas se substituer au travail persévérant et méthodique. Aucune technique professionnelle, aussi simple soit-elle, ne peut se passer de ceux qui cultivent l’expérience ressentie et vécue.

Certains parmi vous formulent des questions mentales, tandis que d’autres attendent des manifestations qui touchent les perceptions extérieures. Pourtant, malgré le désir d’accéder à vos souhaits, ce ne serait pas possible de briser la loi universelle de l’initiative de chacun dans l’exercice du libre arbitre qui régit les destins. Votre anxiété palpite dans le monde entier. L’humanité supplie des nouvelles manifestations qui définiraient des directives pour aller Plus Haut, et vos cœurs sont fatigués par les frictions usantes. En général, vous êtes des voyageurs épuisés par le chemin aride, qui commencent à interroger les profondeurs du ciel et qui reçoivent toujours une réponse lorsqu’ils le contemplent en étant certains que la vie est un témoignage de travail, de réalisations et de confiance. Aucune élévation ne se fera sans effort personnel.

C’est pour cela que les anciennes idées religieuses, bien que respectables de par leurs plus sublimes traditions, ne satisfont plus. Les temples de pierre n’exhalent plus l’encens de la poésie et de nouveaux espoirs demandent des éclairages concrets et des plans de route précis.

Oui, notre soif est juste. Cependant, la source est encore celle que le Maître nous a apportée il y a deux mille ans.

Cherchez cette eau de la vie éternelle. Ne vous laissez pas dominer seulement pas l’impatience, qui est parfois maladive.

Recherchez la connaissance. Ne vous limitez pas au champ restreint de la curiosité. Toute curiosité est bonne lorsqu’elle amène au travail.

Recevez donc les services de Dieu en vous-mêmes. Votre cœur et votre intelligence sont le grand atelier dans lequel vous opérerez des merveilles, à condition de ne pas condamner vos meilleurs outils d’observation et vos possibilités de service à la rouille de l’oubli.

Que votre curiosité soit un jalon utile sur la route de la sagesse. Poursuivez votre effort en vous rappelant que si vous venez aujourd’hui frapper à la porte de l’Au-Delà, en réponse l’Au-Delà vient aussi frapper à votre porte.

L’eau fluidifiée

Message de l’Esprit Emmanuel dans le livre « Suis-moi », psychographié par Francisco Cândido Xavier


« Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. » Jésus (Mathieu 10, 42).

Cher ami, en parlant de la bénédiction du verre d’eau fraîche en son nom, Jésus n’évoquait pas seulement la compassion du quotidien, qui apaise la soif ordinaire. Le propos du Maître se référait à des valeurs spirituelles plus profondes.

L’eau est un des corps les plus simples et réceptifs de la Terre. Il est en quelque sorte la base pure sur laquelle la médication du Ciel peut s’imprimer à travers des ressources substantielles d’assistance au corps et à l’âme, bien que ce processus soit invisible aux yeux physiques.

La prière d’intercession et la pensée bienveillante représentent des irradiations de nos meilleures énergies.

La créature qui prie ou qui médite extériorise des pouvoirs, des émanations et des fluides qui pour le moment échappent à l’intelligence ordinaire. L’eau potable reçoit clairement notre influence, condensant des lignes de force magnétique et des principes électriques qui soulagent et soutiennent, aident et guérissent.

La source qui jaillit du cœur de la Terre et l’oraison qui monte du fond de l’âme opèrent des miracles lorsqu’elles s’unissent dans la diffusion du bien.

L’Esprit qui s’élève vers le Ciel est une antenne vivante qui capte des potentiels de nature supérieure à distribuer au bénéfice de tous ceux qui suivent sa trace. Personne ne se voit refuser ce soutien.

Pour aider autrui et soi-même il suffit de bonne volonté et de confiance positive.

Reconnaissons donc qu’en se référant simplement à l’eau donnée au nom de sa mémoire, le Maître se référait à la valeur réelle de ce geste au bénéfice de la chair et de l’esprit à chaque fois qu’ils s’attardent dans des zones toxiques.  Ainsi, si tu souhaites le soutien des Amis Spirituels pour tes besoins psycho-physiologiques ou pour résoudre des problèmes de santé et d’équilibre chez tes compagnons, place ton récipient d’eau cristalline face à tes prières, espère et fais confiance. La rosée du Plan Divin magnétisera le liquide de ses rayons d’amour sous forme de bénédictions et tu réaliseras alors la consécration de l’enseignement sublime du verre d’eau pure, béni des Cieux.

Syntonie

Message de l’esprit Emmanuel dans le livre Plan de route psychographié par Francisco Cândido Xavier.


Les bases de tous les mécanismes d’échange entre incarnés et désincarnés reposent sur le mental,  et ce, malgré les possibilités de phénomènes naturels qui se produisent dans la matière dense sous l’action d’entités moins évoluées ou charitables jusqu’au renoncement.

C’est toujours dans le monde mental que prennent naissance les travaux de communion d’esprit à esprit.

De là vient la nécessité de la rénovation de nos idéaux, de l’étude, de la bonté dans nos actes et de notre foi active si nous voulons garder le contact avec les Esprits de la Grande Lumière.

Représentons-nous notre mental comme la pierre entre les mains du sculpteur. Tout comme celui de l’animal, notre mental peut demeurer pendant de longs siècles dans l’oisiveté ou dans l’ombre, dans la gangue difficilement perméable des habitudes nocives ou des pulsions dégradantes. Mais si nous l’exposons à la lumière vive de l’expérience et acceptons les heurts, les leçons, les déchirures et les difficultés sur notre chemin comme autant de coups bénis du burin de la vie, dans l’effort de perfectionner nos connaissances et d’améliorer notre cœur, comme la pierre taillée qui reflète la lumière, alors nous serons à même de nous pénétrer de l’influence des grands génies de la sagesse et de l’amour, et des glorieux représentants de l’immortalité victorieuse. Nous deviendrons des outils précieux de l’aide du Ciel pour le relèvement de nos frères moins favorisés et pour notre propre élévation vers des régions plus élevées.

Pour atteindre un tel objectif il est indispensable d’établir une feuille de route pour notre organisation mentale dans le Bien Infini, et la suivre sans revenir sur nos pas.

Nous devons comprendre – et il est important de le répéter – que nos pensées sont des forces, des images, des choses et des créations qui s’impriment et agissent dans le domaine spirituel.

Nous attirons à nous des compagnons et des ressources selon  la nature même de nos idées, aspirations, invocations et appels.

Energie vivante, notre pensée véhicule des forces subtiles. Elle élabore des paysages ou des formes, crée des centres magnétiques ou des ondes émises à travers nos propres actions ou renvoyées par celles des autres.

Nos réussites, ou nos échecs, dépendent de la persistance ou de la foi qui nous anime dans la poursuite des objectifs que nous visons.

Cette loi de réciprocité sous-tend tous les événements de la vie.

Nous nous communiquerons avec les entités et les centres de pensée avec lesquels nous nous mettons en syntonie.

Dans la plus simple expression de la nature nous voyons la manifestation du principe de correspondance.

Un fruit pourri laissé sur le sol va le contaminer en créant un foyer infectieux qui va s’étendre et absorber à son tour des éléments corrompus.

Exposons un petit fragment de cristal limpide aux rayons du soleil: il en réfléchira les scintillements infinis du Soleil.

Les hirondelles évoluent dans la beauté du printemps. Les hiboux, dans les ténèbres de la nuit.

Les broussailles engendrent les serpents. Les terres cultivées, le bon grain.

Dans la médiumnité, ces lois s’expriment pleinement avec leur pleine efficacité.

Les esprits maladifs et troublés absorbent les courants désordonnés du déséquilibre, tandis que la bonne volonté et la bonne intention engrangent les valeurs du bien.

Personne n’est seul. Chaque créature reçoit selon ce qu’elle donne.

Chaque âme vit dans le climat spirituel qu’elle a choisi, à la recherche du type d’expérience où elle a  elle – même placé son bonheur.

Ainsi, restons convaincus que nos compagnons sur Terre ou dans l’Au-delà seront ceux que nous choisirons par nos appels intérieurs. C’est pourquoi selon l’ancien enseignement de l’évangile « ton trésor sera là où  tu auras mis ton cœur[1] ». 


[1] Mathieu 6,21.