Culture du médium

Chapitre 11 de La Sécurité Médiumnique de l’Esprit Miramez, psychographié par Joao Nunes Maia.


La médiumnité demande des études, elle n’échappe pas à la règle qui s’applique aux autres choses, comme à la science, à la philosophie et même à la connaissance de la religion. La culture est indispensable, dans toutes les ramifications du savoir.

Comment se perfectionner sans connaissance ? C’est un contre sens de penser que notre conscience profonde se suffit à elle seule. Même si tout a été écrit en elle par la main de Dieu ; même si là se trouvent les lois, avec toutes leurs ramifications, vibrant dans leurs intimes particularités, il ne pourra manquer, en aucun de nous, le propre effort de la recherche de la connaissance et de la profondeur des lois universelles du créateur.

Si ce qui vient de l’intérieur se fait présent pour la réalité externe, ce qui existe dehors réveille ce qui existe à l’intérieur. La médiumnité dépend beaucoup de la culture, c’est évident, sans pour cela, être son esclave. La culture active l’Esprit, le rendant capable de comprendre toutes les choses sans pour autant être dégradé par l’arrogance ou par l’égoïsme.
Le médium doit se donner à la lecture, de la même manière dont il a besoin d’aliments, tous les jours. Lorsque nous entendons, de la part de l’un d’eux, dire qu’il lui manque du temps pour lire, c’est un mauvais signe, c’est le signal que ses compagnies spirituelles sont de la même opinion.

Ainsi que dans le monde entier, il existe au Brésil des milliers de centres spirites, qui ont une carence d’instruction. Par manque de capacité de leurs instruments, sont faites des réunions sans savoir comment les faire, et les bienfaiteurs luttent contre de nombreuses difficultés pour transmettre leurs messages.

On ne peut pas prétexter le manque de livres, ou le manque de ceux qui se disposent à donner les leçons. La littérature médiumnique est énorme, elle nous montre les valeurs de cette philosophie qui revit l’Evangile de Notre Seigneur Jésus Christ. Tout est en train d’être fait par les lumières de l’éternité, il manque juste la part des hommes, pour s’adapter au travail des anges, pour apprendre à vivre, à penser et à parler du bien, à parler et à écrire sur l’amour, et à appliquer ces vérités immortelles, que le cœur peut sentir, par la bénédiction de Dieu.

Les réunions à caractère léger, communément, sont toujours pleines, et quand on se réunit pour des études sérieuses, pour un apprentissage plus concret, les participants sont peu nombreux, alors que ce devrait être le contraire.

Souvent, une personne demande plusieurs fois des conseils, en un mois de réunions, elle oublie que chaque page d’un bon livre constitue, au minimum, une des meilleures orientations. Ceci montre que cette personne ne lit pas, qu’elle oublie le conditionnement de la bonne lecture. Les moments qui devraient être dédiés à la lecture sont remplacés par des choses presque inutiles à son évolution, en s’excusant sans cesse que le temps est court.

Notre éducation coûte cher. La nature utilise des moyens drastiques pour nous enseigner, parce qu’elle n’en trouve pas d’autres, plus favorables et plus délicats. La miséricorde, pour beaucoup, se fatigue et laisse la place à la justice, que nous rappellent les temps de Moïse : œil pour œil, dent pour dent. La médiumnité est un don qui profite du progrès, et le médium doit faire sa part, avec prudence et perfection. Tout ce qui est bien fait, porte la marque de l’harmonie, qui plait à celui qui sait voir et qui sensibilise celui qui sait sentir.

La culture spiritualiste ne veut pas dire culture d’université. Lorsque les deux s’unissent dans la même dimension, cela devient agréable. Cependant, si la vie vous a privé des connaissances du monde, cherchez à comprendre les lois spirituelles, disséminées, depuis l’action du virus, jusqu’aux mouvements des astres, et, à partir d’eux, dans le tourbillon cosmique de la création de Dieu.

Nous vivons dans une grande école universelle. Il suffit de montrer de la bonne volonté pour apprendre les leçons. Nous sentons dans de meilleures dispositions à travailler près des personnes mûres, plutôt qu’avec des hommes de lettres qui ont oublié l’amour et ne se rappellent même plus du bénéfice de la charité.

Notre objectif n’est pas de faire de la littérature spirite une fiction, mais seulement d’être le copiste de la réalité universelle, parce que tout ce que nous écrivons et disons existe déjà, depuis la formation des mondes. Ce sont des lois immuables, dans l’éternité du temps et dans l’infini de l’espace, et il est bon que vous sachiez tous que nous révélons seulement ce qui n’était pas encore connu.

Quand on dit que seulement la vérité libère, qu’elle est la responsabilité découlant du fait de dire ce qui n’est pas vrai ? Notre intérêt est de conduire l’âme aux premiers degrés de l’échelle, mais c’est elle même qui doit faire le premier pas et continuer à monter, par un travail individuel, qui dépend seulement de Dieu et de celui qui se propose à monter. Allan Kardec dialoguant avec les Esprits, a écrit cette phrase : « Aimer et instruire ». Une telle phrase ne doit être oubliée par aucun homme, principalement par les spirites et les médiums.

La médiumnité peut disparaître, quand le médium ne sent pas la volonté d’être dans la vibration valeureuse de la réforme des hommes et du bien de la collectivité. Ceux qui commencent dans la doctrine spirite, en cherchant à fuir les corrections morales et celles de la culture spirituelle, sans s’en rendre compte, resteront en marge du chemin que d’autres parcourent avec facilité. Cela ne coûte rien.

Au contraire : il est de bon profit, aux heures de repos, de se dédier à une bonne lecture. Elle amène l’âme dans un climat de tranquillité, qui correspond aux nécessités de paix du cœur.

La vérité a un caractère tranquillisant, à partir du moment où nous ne réveillons pas prématurément ce qui dort encore. La médiumnité se perfectionne pour le bien de l’humanité. Celui qui l’utilise a des fins contraires, répondra pour les désastres commis. Les explosifs sont faits pour faciliter la construction des routes, ponts et maisons et d’autres choses utiles. Celui qui les utilisera pour répandre la mort, répondra de ce qu’il a fait. Ceci est la loi de la justice qui fonctionne dans la maison de Dieu.

Nous essayons d’atteindre l’intimité des médiums qui travaillent, pour qu’ils utilisent leurs valeurs correctement. Les instructions sont nombreuses, à la portée de tous, et nous vous demandons de ne pas perdre de temps en demandes, en critiques stériles et de ne pas baisser les bras devant les problèmes rencontrés sur le chemin.
Rappelez-vous ce que le Maître nous a dit : «Celui qui persévèrera jusqu’à la fin, sera sauvé». Insistez dans la limpidité de l’éducation et, dans cet effort continu, à travers les voies de la sagesse, et vous entrerez dans la culture dont a besoin un bon médium.