Quelles sont les explications du spiritisme sur Dieu ?
A défaut de paramètre pour définir l’indéfinissable et ne pouvant pas atteindre l’inatteignable, l’être humain a imaginé Dieu à son image et à sa ressemblance. Dans la vision anthropomorphique qui domine notre conception religieuse de Dieu, le Créateur est un être humain amélioré, sujet à des sauts d’humeur. Il est décrit comme un homme grand, avec une grande barbe blanche, placé quelque part dans l’Univers, d’où il dirige, son côté droit étant réservé aux bons et son côté gauche étant réservé aux mauvais.
Comment une fourmi pourrait comprendre l’être humain ? Il lui manque quelque chose d’indispensable : la conscience d’elle-même et la raison. Comment pourrions-nous vouloir comprendre l’essence du Créateur incréé ?
Quand Allan Kardec, le codificateur de la doctrine spirite, a interrogé les esprits supérieurs à ce sujet, il n’a pas demandé qui est Dieu, car cela reviendrait à supposer qu’il soit quelqu’un. Il s’est limité à demander « qu’est-ce que Dieu ? », laissant le champ ouvert à la réponse, qui a été :
« Dieu est l’intelligence suprême, cause première de toutes choses[1]. » « Dieu est éternel, infini, immuable, immatériel, unique, tout-puissant, souverainement juste et bon[2]. »
Cette réponse nous suffit. Vouloir l’approfondir serait une perte de temps et un motif de perturbation. En comprenant Dieu en tant que cause première de tout ce qui existe et connaissant Ses attributs, nous saurons le respecter et aussi suivre Ses lois.
Pour nous, le Créateur se fait présent partout en même temps. Il traite tout le monde de manière aimante et juste, sans distinction, que nous soyons bons ou mauvais, noirs, jaunes ou blancs, sages ou ignorants, riches ou pauvres, croyants ou athées. Il donne aussi à tous les mêmes opportunités de développement de l’intelligence et de l’amour, à chacun de suivre Ses lois ou de souffrir les conséquences naturelles du réajustement.
Bien que la compréhension de son essence demeure lointaine, son amour incommensurable est très proche de nous. C’est pour cela que nous L’adorons en esprit et remercions pour toutes les bénédictions que chaque jour nous offre dans la marche incessante à la recherche du bonheur. Nous acceptons Sa justice et Son amour mais ne Le concevons pas en train de nous imposer des châtiments, car nous savons que même les douleurs et les obstacles de la vie sont des expériences nécessaires à notre mûrissement. En tant que source inépuisable d’amour, nous Lui supplions les forces nécessaires au dépassement de la souffrance car nous reconnaissons notre petitesse.
Nous avons appris avec Jésus que Dieu est NOTRE PERE, qui nous a créés pour l’amour et le bonheur, mais que cela est une conquête que nous devons atteindre par nos propres mérites, par l’exercice constant du Bien.
[1] Note du traducteur : question n°1 du Livre des Esprits, Allan Kardec.
[2] Note du traducteur : question n°13 du Livre des Esprits, Allan Kardec.
Texte issu du chapitre 3 du livre « Réponses Spirites » de Donizete Pinheiro, éditions EME, Brésil, pas encore paru en français. Traduction par Fabio S. da Silva.