Le Monde

Ne condamne pas le monde
Mais soutiens-le plutôt.

D’où vient la table qui te nourrit
Sinon de la Terre ?

Dans la chimie du sol,
Les fleurs font du parfum.

Regarde l’humble vers,
Qui à grand effort produit la soie.

La Terre demande à être aidée,
Pas à être censurée.

N’oublie pas que le monde
Est une création de Dieu.


Texte issu du chapitre 17 du livre « Sers durant l’attente » de l »esprit Emmanuel, psychographié par Francisco Cândido Xavier (non traduit en français).

Retrouvons les livres de l’esprit J. W. Rochester psychographiés par Vera Ivanovna Kryzanovskaia

Nous avons été surpris et intrigués par la découverte de romans psychographiés disponibles en portugais, au Brésil, aux éditions spirites EME, qui racontent des histoires riches d’enseignements moraux se déroulant dans l’Egypte de l’époque de Moïse ou dans l’empire romain par exemple. Nous avons été encore plus surpris d’apprendre que les originaux de ces livres étaient en français et qu’ils sont devenus pour la plupart quasiment introuvables.

Les éditions EME, au Brésil, expliquent dans leur site web que le poète anglais John Wilmot comte de Rochester (1647-1680) s’était dans sa dernière incarnation livré à de nombreuses expériences et aussi à des égarements, ce qu’il avoue dans ses mémoires dictées au religieux Gilbert Burnet. En tant qu’esprit désincarné, il a reçu la mission de veiller sur un groupe d’esprits du même profil que lui et d’aider à la divulgation du spiritisme.

Pour cela, il a choisi et préparé depuis l’enfance la médium Vera Ivanovna Krizanovskaia (1861-1924) . Dans l’introduction de Nahéma, nous apprenons que la médium est née en Pologne, a fait ses études en Russie et a commencé à psychographier les oeuvres de Rochester en France, en langue française, à l’âge de 18 ans, avec Episode de la Vie de Tibère.

En 1898-1899, des récits et des extraits de romans comme La vengeance du juif ont été publiés dans la revue Le spiritualisme moderne.

Les œuvres de Rochester ne sont cependant pas utilisées comme support pour les études spirites. Interrogé sur ce point, le conférencier spirite brésilien Jorge Elarrat répondit (en portugais) que les romans de Rochester sont très intenses et riches d’enseignements moraux et historiques. Il y a néanmoins deux points qui limitent leur emploi comme base doctrinaire :

  • Le fait que Rochester apporte certaines informations qui ne sont ni confirmées ni infirmées par d’autres auteurs spirituels, ce qui ne permet pas pour le moment de les vérifier.
  • Et la nature fantastique et irréelle de certains récits comme Nahéma, dans lequel une statue est « vivante ». Bien qu’une telle histoire puisse être riche d’enseignements en tant que parabole, cela représente un risque de confusion pour un lecteur non averti.

Après quelques recherches sur internet, il s’avère que les livres de Vera Ivanovna Krizanovskaia sont quasiment introuvables dans leur version originale française.

Livres indisponibles à notre connaissance:

  • L’Abbaye des Bénédictins (en 2 tomes)

Livres disponibles en format numérique:

Liste des livres disponibles physiquement dans la collection de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) et pas encore disponibles en version numérique sur Gallica :

  • Le pharon Mernepthah – roman de l’ancienne Egypte (en 2 tomes)
  • Episode de la vie de Tibère
  • Herculanum, roman de l’époque romaine (en 2 tomes)
  • La Reine Hatasou, roman de l’ancienne Egypte (en 2 tomes)
  • La foire aux mariages, étude de moeurs
  • In hoc signo vinces (tu vaincras par ce signe): roman de l’époque romaine
  • Le Chancelier de fer de l’antique Egypte
  • A la frontière
  • Récits occultes
  • L’élixir de longue vie, les immortels sur la terre (traduit du russe)

Aidez à rendre ces livres à nouveau accessibles

Il y a une solution pour rendre ces livres à nouveau disponibles en français, avec le programme « adoptez un livre » de la Bibliothèque Nationale de France:

« Adoptez un Livre, c’est contribuer par votre don à la numérisation des ouvrages de la Bibliothèque nationale de France, et de permettre ainsi à leur sauvegarde et à leur disponibilité sur Gallica et donc à leur diffusion universelle. Vous témoignez ainsi de votre attachement concret au patrimoine écrit de la BnF. Par votre don vous permettrez la numérisation du livre, son montant est déductible de vos impôts à hauteur de 66%, selon la législation fiscale en vigueur.

En outre Gallica conservera le souvenir de votre générosité par une mention personnalisée à côté de l’ouvrage numérisé. »

A notre connaissance, le coût serait de l’ordre de 45€ par ouvrage.

N’hésitez pas à nous contacter:

  • si vous avez un exemplaire de ces livres dans votre bibliothèque et que vous êtes prêt à le scanner
  • si vous avez des informations à partager
  • ou pour nous informer que vous avez « adopté un livre » ou que vous comptez le faire

Manière de prier

Le premier devoir de toute créature humaine, le premier acte qui doit signaler pour elle le retour à la vie active de chaque jour, c’est la prière. Vous priez presque tous, mais combien peu savent prier ! Qu’importe au Seigneur les phrases que vous reliez les unes aux autres machinalement, parce que vous en avez l’habitude, que c’est un devoir que vous remplissez, et que, comme tout devoir, il vous pèse.

La prière du chrétien, du Spirite de quelque culte que ce soit, doit être faite dès que l’Esprit a repris le joug de la chair ; elle doit s’élever aux pieds de la majesté divine avec humilité, avec profondeur, dans un élan de reconnaissance pour tous les bienfaits accordés jusqu’à ce jour : pour la nuit écoulée et pendant laquelle il vous a été permis, quoique à votre insu, de retourner près de vos amis, de vos guides, pour puiser dans leur contact plus de force et de persévérance. Elle doit s’élever humble aux pieds du Seigneur, pour lui recommander votre faiblesse, lui demander son appui, son indulgence, sa miséricorde. Elle doit être profonde, car c’est votre âme qui doit s’élever vers le Créateur, qui doit se transfigurer comme Jésus au Thabor, et parvenir blanche et rayonnante d’espoir et d’amour.

Votre prière doit renfermer la demande des grâces dont vous avez besoin, mais un besoin réel. Inutile donc de demander au Seigneur d’abréger vos épreuves, de vous donner les joies et la richesse ; demandez-lui de vous accorder les biens plus précieux de la patience, de la résignation et de la foi. Ne dites point, comme cela arrive à beaucoup d’entre vous : «Ce n’est pas la peine de prier, puisque Dieu ne m’exauce pas.» Que demandez-vous à Dieu, la plupart du temps ? Avez-vous souvent pensé à lui demander votre amélioration morale ? Oh ! non, très peu ; mais vous songez plutôt à lui demander la réussite dans vos entreprises terrestres, et vous vous êtes écriés : «Dieu ne s’occupe pas de nous ; s’il s’en occupait, il n’y aurait pas tant d’injustices.» Insensés ! ingrats ! si vous descendiez dans le fond de votre conscience, vous trouveriez presque toujours en vous-mêmes le point de départ des maux dont vous vous plaignez ; demandez donc, avant toutes choses, votre amélioration, et vous verrez quel torrent de grâces et de consolations se répandra sur vous. (Ch. V, nº 4.)

Vous devez prier sans cesse, sans pour cela vous retirer dans votre oratoire ou vous jeter à genoux dans les places publiques. La prière de la journée, c’est l’accomplissement de vos devoirs, de vos devoirs sans exception, de quelque nature qu’ils soient. N’est-ce pas un acte d’amour envers le Seigneur que d’assister vos frères dans un besoin quelconque, moral ou physique ? N’est-ce pas faire un acte de reconnaissance que d’élever votre pensée vers lui quand un bonheur vous arrive, qu’un accident est évité, qu’une contrariété même vous effleure seulement, si vous dites par la pensée : Soyez béni, mon Père ! N’est-ce pas un acte de contrition que de vous humilier devant le juge suprême quand vous sentez que vous avez failli, ne fût-ce que par une pensée fugitive, et de lui dire : Pardonnez-moi, mon Dieu, car j’ai péché (par orgueil, par égoïsme ou par manque de charité) ; donnez-moi la force de ne plus faillir et le courage de réparer ?

Ceci est indépendant des prières régulières du matin et du soir, et des jours consacrés ; mais, comme vous le voyez, la prière peut être de tous les instants, sans apporter aucune interruption à vos travaux ; ainsi dite, elle les sanctifie, au contraire. Et croyez bien qu’une seule de ces pensées partant du coeur est plus écoutée de votre Père céleste que les longues prières dites par habitude, souvent sans cause déterminante, et auxquelles l’heure convenue vous rappelle machinalement. (V. MONOD. Bordeaux, 1862.)


Extrait du chapitre XXVII de l’Evangile selon le spiritisme, d’Allan Kardec.

Dieu

Quelles sont les explications du spiritisme sur Dieu ?

A défaut de paramètre pour définir l’indéfinissable et ne pouvant pas atteindre l’inatteignable, l’être humain a imaginé Dieu à son image et à sa ressemblance. Dans la vision anthropomorphique qui domine notre conception religieuse de Dieu, le Créateur est un être humain amélioré, sujet à des sauts d’humeur. Il est décrit comme un homme grand, avec une grande barbe blanche, placé quelque part dans l’Univers, d’où il dirige, son côté droit étant réservé aux bons et son côté gauche étant réservé aux mauvais.

Comment une fourmi pourrait comprendre l’être humain ? Il lui manque quelque chose d’indispensable : la conscience d’elle-même et la raison. Comment pourrions-nous vouloir comprendre l’essence du Créateur incréé ?

Quand Allan Kardec, le codificateur de la doctrine spirite, a interrogé les esprits supérieurs à ce sujet, il n’a pas demandé qui est Dieu, car cela reviendrait à supposer qu’il soit quelqu’un. Il s’est limité à demander « qu’est-ce que Dieu ? », laissant le champ ouvert à la réponse, qui a été :

« Dieu est l’intelligence suprême, cause première de toutes choses[1]. » « Dieu est éternel, infini, immuable, immatériel, unique, tout-puissant, souverainement juste et bon[2]. »

 Cette réponse nous suffit. Vouloir l’approfondir serait une perte de temps et un motif de perturbation. En comprenant Dieu en tant que cause première de tout ce qui existe et connaissant Ses attributs, nous saurons le respecter et aussi suivre Ses lois.

Pour nous, le Créateur se fait présent partout en même temps. Il traite tout le monde de manière aimante et juste, sans distinction, que nous soyons bons ou mauvais, noirs, jaunes ou blancs, sages ou ignorants, riches ou pauvres, croyants ou athées. Il donne aussi à tous les mêmes opportunités de développement de l’intelligence et de l’amour, à chacun de suivre Ses lois ou de souffrir les conséquences naturelles du réajustement.

Bien que la compréhension de son essence demeure lointaine, son amour incommensurable est très proche de nous. C’est pour cela que nous L’adorons en esprit et remercions pour toutes les bénédictions que chaque jour nous offre dans la marche incessante à la recherche du bonheur. Nous acceptons Sa justice et Son amour mais ne Le concevons pas en train de nous imposer des châtiments, car nous savons que même les douleurs et les obstacles de la vie sont des expériences nécessaires à notre mûrissement. En tant que source inépuisable d’amour, nous Lui supplions les forces nécessaires au dépassement de la souffrance car nous reconnaissons notre petitesse.

Nous avons appris avec Jésus que Dieu est NOTRE PERE, qui nous a créés pour l’amour et le bonheur, mais que cela est une conquête que nous devons atteindre par nos propres mérites, par l’exercice constant du Bien.


[1] Note du traducteur : question n°1 du Livre des Esprits, Allan Kardec.

[2] Note du traducteur : question n°13 du Livre des Esprits, Allan Kardec.


Texte issu du chapitre 3 du livre « Réponses Spirites » de Donizete Pinheiro, éditions EME, Brésil, pas encore paru en français. Traduction par Fabio S. da Silva.

La prière

Chapitre 8 de « Notre Livre », de divers Esprits, psychographié par Francisco Cândido Xavier (pas encore traduit en français).


Pour l’intelligence qui a accepté la lumière de la foi vivante, en toutes circonstances, la prière sera :

Un temple – dont la douce intimité nous offrira la paix et l’abri.

Une source – dans laquelle nous pourrons soulager l’âme oppressée.

Une tour – à partir de laquelle nous pourrons percevoir de nouveaux horizons.

Un émetteur – qui projette notre message de souffrance ou de joie vers le Ciel.

Un champ – dans lequel nous semons les bénédictions de l’intercession et de l’amour.

Un passage – qui nous donne accès aux hauteurs plus élevées de la vie.

Un baume – qui guérit nos plaies intérieures.

Une lampe – que nous allumons pour le voyage.

Une sentinelle – qui nous protège contre le mal.

Une fleur – qui répand le parfum de notre espoir.

Un autel – où nous entendons la voix divine à travers notre conscience.

Un diapason – qui place nos désirs dans le ton sublime de la Volonté Céleste.

Jésus a toujours prié.

Que la prière soit la clarté du jour sur la route de nos destins.

Dans la joie de servir

Chapitre 42 de « Suis-moi » de l’Esprit Emmanuel, psychographié par Francisco Candido Xavier (livre pas encore traduit en français)


« Ainsi de vous ; lorsque vous aurez fait tout ce qui vous a été prescrit, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles ; nous avons fait ce que nous devions faire. » Jésus (Luc 17 10)

Garde ton âme dans la joie de servir.

Pour plus élevé que te paraisse le triomphe que tu détiens, ne réclame pas d’honneurs.

Si la terre s’estimait propriétaire de l’arbre qui donne du fruit à sa surface, et qu’elle ne lui offrait pas de support, elle n’obtiendrait rien de plus que sa propre élimination. Cependant, en étant attentive à la sève et à l’équilibre que la Sagesse Divine lui assurent, elle entre dans une coopération bénie et engendre la bénédiction qu’est la cueillette.

Tous les biens de la vie découlent de la Bonté de Notre Père.

Dans tes heures de réussite, médite les forces conjuguées qui te maintiennent. Pense à ceux qui t’aident et t’instruisent, à ceux qui te soutiennent et qui t’assurent.

S’enorgueillir des bonnes œuvres revient à assombrir sa vision en invoquant des hommages indus qui reviennent de droit à Dieu.

Laisse le Bien Suprême se servir de ta vie, à la manière d’un instrument loyal et docile.

Le violon, même celui dont la fabrication est la plus exquise, n’a pas de valeur propre. Cependant il devient grand par la fidélité avec laquelle il se livre aux mains de l’artiste qui le fait participer à l’exaltation de l’Harmonie Éternelle.

Lazare et le Riche

Chapitre 49 de Coffre de Lumière (« Escrinio de Luz », livre pas encore traduit du portugais), de l’Esprit Emmanuel psychographié par Chico Xavier, ch.49


Rappelons nous de la leçon de Jésus dans la Parabole pour ne pas passer à côté de la bénédiction de son contenu.

Lazare ne s’est pas hissé au paradis parce qu’il était pauvre et le Riche n’est pas descendu dans les abîmes de l’ombre parce qu’il avait cultivé la richesse parmi les hommes.

Le premier s’est élevé vers la gloire d’Abraham par l’humilité qu’il a démontré dans l’épreuve qu’il a reçue. Le second s’est jeté dans le tourment des ténèbres par la négligence dans laquelle il a profité de la position et de l’argent que le monde lui offrait.

Pendant que le Riche s’habillait de lin et de pourpre, Lazare montrait les plaies qui empoisonnaient sa chair. Pendant que le compagnon fortuné faisait des banquets, heureux, sans se rappeler du frère malheureux qui lui rendait visite, à sa porte, Lazare souffrant se contentait des ronces de l’angoisse, que les circonstances imposaient à sa sensibilité. Il était incapable de maudire le riche jouisseur, indifférent et sourd à des demandes.

Ce qui a déterminé le Ciel pour Lazare et l’expiation pour le Riche, c’est simplement leur attitude. Cela nous amène à méditer sur les opportunités de progrès et de sublimation que le Seigneur nous donne, de manière à ce demain nous ne nous trouvions pas dans la condition de l’accusé en notre for intérieur.

N’oublions pas que, même si les deux étaient séparés par des gouffres infranchissables, l’un dans la joie céleste et l’autre dans la souffrance infernale, ils pouvaient communiquer entre eux et d’entendre l’un à l’autre.

Rappelle toi que dans l’abondance et dans le manque, dans le confort ou dans une position inférieure, nous sommes toujours porteurs de la confiance de Dieu et que seule notre attitude envers la vie, en cultivant le bien là où nous serons, qui déterminera notre ascension vers la lumière et notre éloignement définitif du mal.